Se préparer pour une mission lunaire
En prévision de leur mission spatiale près de 10 jours, les membres d'équipage d'Artemis II ont commencé leur formation en . Tous les astronautes reçoivent une formation de base et, une fois affectés à un vol, ils suivent une formation spécifique à la mission. Jusqu'à récemment, la destination de ces missions était la Station spatiale internationale (SSI). Nous avons maintenant une nouvelle destination : la Lune!
Mais comment se prépare-t-on à aller en mission autour de la Lune? La formation englobe tout ce que l'équipage doit maitriser pour l'aller et le retour. Puisque ce sera la toute première fois qu'une équipe se prépare pour une mission de la campagne Artemis, Jeremy Hansen et ses coéquipiers joueront un rôle essentiel dans la mise en place de protocoles de formation pour les missions qui suivront.
Destination Lune, avec Jeremy Hansen : série de vlogues sur Artemis II
Visionnez les vlogues de la série Destination Lune pour en savoir plus sur la formation et la préparation de Jeremy Hansen.
La formation en bref
- Début :
- L'équipage et les contrôleurs de vol commenceront à faire des simulations ensemble environ 12 mois avant le lancement.
- Lieux :
- Lieu principal – Centre spatial Johnson de la NASA, Houston, Texas : simulateur d'Orion, maquette de la capsule, composants de la fusée et du vaisseau Orion.
- Lieu secondaire – Centre spatial Kennedy de la NASA, cap Canaveral, Floride : intégration des composants de la fusée et de du vaisseau Orion, opérations liées à la plateforme de lancement et au compte à rebours.
- Autres emplacements selon le type de formation.

L'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen (2e à partir de la gauche) et ses coéquipiers d'Artemis II, les astronautes de la NASA Victor Glover, Christina Koch et Reid Wiseman, ont complété avec succès le premier d'une série de simulations intégrées en vue de leur mission vers la Lune. On les voit ici sur le bras d'accès de l'équipage du lanceur mobile au pas de tir 39B d'où ils s'envoleront pour leur mission. (Source : NASA.)
Apprendre à piloter Orion et le lanceur SLS
Ce sera la première fois que des astronautes voyageront à bord du vaisseau spatial Orion, qui partira pour la Lune au sommet du lanceur SLS, l'une des fusées les plus puissantes au monde. L'équipage suivra des cours détaillés sur les moniteurs, les tableaux de commande et le système audio d'Orion. Ils apprendront à utiliser et à surveiller les systèmes du vaisseau spatial et de la fusée lors de chaque phase de la mission : lancement, vol jusqu'à la Lune, survol de la Lune, rentrée atmosphérique, amerrissage. Voici un résumé de leur formation.
- Lancement et opérations préliminaires
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- Opérations préalables au lancement autour du pas de tir.
- Connaissance de la plateforme de lancement mobile et des procédures d'évacuation d'urgence de la plateforme.
- Principales étapes avant et durant le lancement, et au cours des premières heures en orbite.
- Scénarios d'interruption de la mission durant l'ascension.
- Opérations de rendez-vous et de rapprochement.

L'astronaute de l'ASC Jenni Gibbons, membre d'équipage de la relève du Canada pour Artemis II, participe à une simulation d'urgence en Floride. Jenni a participé en tant que personnel de soutien aux astronautes pour les derniers préparatifs et la révision des procédures du jour du lancement. Elle a également testé le système d'évacuation d'urgence qui utilise des paniers de la taille d'une gondole pour transporter l'équipage en toute sécurité loin du pas de tir en cas d'évacuation. (Source : NASA/ Kim Shiflett.)
- Trajectoire vers et autour de la Lune
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- Test du vaisseau spatial Orion en orbite terrestre haute pour mieux comprendre les caractéristiques du pilotage manuel et réduire les risques :
- des futures missions Artemis quand il faudra amarrer Orion à la station Gateway;
- des futurs atterrisseurs lunaires habités.
- Insertion translunaire et corrections de trajectoire pour piloter l'engin spatial.
- Trajet vers la Lune et survol de la Lune.
- Déploiement des panneaux solaires qui alimentent le véhicule en électricité.
- Résolution de problèmes de communication.
- Test du vaisseau spatial Orion en orbite terrestre haute pour mieux comprendre les caractéristiques du pilotage manuel et réduire les risques :
- Rentrée atmosphérique et amerrissage
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- Aperçu de tout ce qui se passe pendant la rentrée atmosphérique.
- Étapes préalables à la rentrée atmosphérique.
- Exécution de la rentrée atmosphérique et surveillance du bon déroulement.
- Communications avec l'équipe de récupération des astronautes.
- Familiarisation avec différentes situations pouvant survenir après l'amerrissage, en attente de l'équipe de récupération.
L'équipage d'Artemis II, y compris l'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen et sa relève, Jenni Gibbons, a pris part à un test au large de San Diego avec la NASA et les Forces navales des États-Unis. Cet exercice visait à récupérer en toute sécurité l'équipage et la capsule Orion après l'amerrissage dans le Pacifique. (Source : NASA/Ken Allen.)
L'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen et ses coéquipiers d'Artemis II ont participé à la formation aux opérations de post-insertion et de désorbitation à l'intérieur du simulateur d'Orion au centre spatial Johnson de la NASA à Houston. L'équipage s'est exercé à configurer le vaisseau spatial Orion une fois en orbite, à le rendre habitable et à revêtir sa combinaison pressurisée d'entrée pour se préparer à son retour de la Lune. (Source : NASA/Mark Sowa.)
La vie à bord d'un nouveau véhicule
Dans le cadre de sa formation, l'équipage apprendra à très bien connaitre les systèmes d'Orion et à vivre dans l'équivalent d'une fourgonnette pendant dix jours, où il leur faudra :
- mener leurs activités quotidiennes;
- préparer des repas;
- faire de l'exercice avec une roue d'inertie;
- faire fonctionner les divers systèmes de survie et l'équipement de l'habitacle.
Gestion des urgences
Toutes les missions spatiales sont risquées. Les leçons qu'on tire de chaque mission rendent les prochaines plus sûres et plus efficaces. Les risques sont atténués autant que possible grâce à des essais poussés de l'équipement et des procédures sur Terre – et dans l'espace (p. ex. Artemis I) – ainsi qu'à la formation et à la préparation de l'équipage et des équipes au sol. Les membres de l'équipage doivent se préparer à toute éventualité, il leur faut apprendre à résoudre divers problèmes imprévus et savoir quoi faire en cas de différentes urgences et de situations anormales, par exemple :
- urgences médicales et traitement de blessures;
- survie en mer;
- évacuation d'urgence;
- problèmes de communication.
Qu'arriverait-il si un astronaute tombait malade dans l'espace? Se blessait? Avait un mal de dent? L'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen parle de la formation médicale reçue par les astronautes. (Sources : ASC, NASA, Fulwell 73 UK Limited.)
Transcription de la vidéo intitulée Vlogue 13 : Et si on tombe malade dans l'espace?
Préparation du travail scientifique
Orion ne sera pas un laboratoire aussi sophistiqué que la SSI, mais l'équipage pourra y mener certaines expériences scientifiques. Les astronautes porteront également des dispositifs pour surveiller leur état de santé et mesurer le niveau de rayonnement à bord d'Orion.
Le champ magnétique de la planète Terre nous protège et protège les astronautes à bord de la SSI contre une grande partie du rayonnement spatial. Le niveau de rayonnement est un peu plus élevé à la SSI que sur Terre, mais beaucoup plus à l'extérieur du champ magnétique, où l'équipage d'Artemis II se trouvera. Des tests approfondis seront nécessaires pour assurer la sécurité de ces astronautes et celle des équipages des futures missions lunaires.
Formation en géologie
En tant que membres d'équipage « pionniers », Jeremy Hansen, Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch aident à valider les procédures et le déroulement de la formation non seulement pour leur mission, mais aussi pour les autres missions de la campagne Artemis. Quand ils survoleront la Lune, ils feront des observations et prendront des photos. Il leur sera donc utile d'avoir une bonne connaissance de la géologie lunaire pour identifier des caractéristiques particulières d'intérêt scientifique.
En , les membres de l'équipage d'Artemis II ont participé à une formation sur les principes fondamentaux de la science lunaire dans le Lunar Sample Laboratory Facility (aussi appelé le Lunar Lab), au centre spatial Johnson de la NASA. C'est là que sont préparés, conservés et étudiés les échantillons géologiques rapportés de la Lune par les missions Apollo (‑). L'équipage a également discuté avec les scientifiques des photos à prendre de zones de la surface que les astronautes d'Apollo n'ont pas observées.
Quatre mois plus tard, Jeremy, Jenni et Christina ont également suivi une formation en géologie sur le terrain avec Gordon Osinski et une équipe de l'Institut de l'exploration de la Terre et de l'espace de l'Université Western. L'expédition a eu lieu au lac Mistastin, un cratère du Labrador formé par un impact de météorite il y a des millions d'années. Jeremy a déjà participé à ce genre d'expéditions, mais c'était la première fois qu'il se rendait à un cratère connu pour avoir des roches semblables à celles trouvées sur la Lune.
En , les équipages principal et de relève se sont rendus en Islande pour s'exercer à faire du travail de géologie dans un environnement unique dont la topographie s'apparente à celle de la Lune. Ils ont aussi perfectionné les techniques de sortie extravéhiculaire, tester des outils géologiques et parcourir des paysages comme ceux de la Lune, où les rayons obliques du Soleil éclairent de façon semblable à ce que verront les astronautes sur la Lune.
Trois astronautes vêtus d'une combinaison de salle blanche regardent à travers une enceinte vitrée contenant des échantillons de roche lunaire. De gauche à droite : l'astronaute de la NASA Reid Wiseman, l'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen et l'astronaute de la NASA Victor Glover se trouvent près d'échantillons de roche lunaire lors d'un cours de géologie au centre spatial Johnson de la NASA à Houston, au Texas, le . (Source : NASA/Robert Markowitz.)
Les astronautes Jeremy Hansen et Jenni Gibbons de l'ASC, et Christina Koch et Raja Chari de la NASA, ont passé une semaine à explorer le cratère Kamestastin (aussi appelé Mistastin), un cratère d'impact météoritique éloigné dans le nord du Labrador pour une formation en sciences planétaires et en géologie lunaire. (Sources : ASC, NASA, Union européenne, programme Copernicus; contient des données de la mission Sentinel-2 traitées par Sentinel Hub, Fulwell 73 UK Limited.)
L'aventure se poursuit pour les astronautes Jeremy Hansen et Jenni Gibbons de l'ASC, et Christina Koch et Raja Chari de la NASA, dans cette deuxième partie de vlogue portant sur leur expédition de formation en géologie lunaire au cratère Kamestastin. (Sources : ASC, NASA, Fulwell 73 UK Limited.)
Voir plus de vidéos sur la géologie
Nous ferons régulièrement le point sur la formation de Jeremy Hansen et de ses coéquipiers. Ouvrez l'œil!
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