Le rôle du Canada dans l'exploration de la Lune
Des pays du monde entier se préparent à envoyer des humains dans l'espace lointain, plus loin que la Station spatiale internationale (SSI). À une distance de près de 400 000 kilomètres, la Lune constitue pour l'humanité un véritable tremplin pour se rendre jusqu'à Mars.
Le Canada a annoncé sa participation à ce nouveau chapitre excitant de l'exploration de la Lune, qui se traduira notamment en :
- un système robotisé intelligent, le Canadarm3, à la station Gateway, une petite station spatiale en orbite autour de la Lune;
- un programme canadien d'innovation scientifique et technologique qui comprend un rover lunaire canadien.
En fournissant le système robotisé intelligent Canadarm3 à la station spatiale lunaire Gateway, le Canada se voit accorder des possibilités d'expériences scientifiques, de démonstrations technologiques et d'activités commerciales ainsi que deux places à bord de vols à destination de la Lune. Un astronaute de l'Agence spatiale canadienne (ASC) fera partie de l'équipage d'Artemis II, la première mission lunaire habitée depuis .
La contribution du Canada à la station spatiale Gateway
Les partenaires du programme de la SSI, dont le Canada, poursuivent leur longue tradition de collaboration internationale dans le domaine de l'exploration spatiale. Ils travaillent à la conception et planifient la construction du « Gateway
» lunaire, sous la direction des États-Unis. Cette station spatiale en orbite autour de la Lune sera un laboratoire scientifique, un banc d'essai de nouvelles technologies et une plateforme pour les missions d'exploration sur la surface de la Lune.
Le Canada équipera la station Gateway du Canadarm3, un système robotisé intelligent composé d'un bras robotisé de nouvelle génération, d'équipement et d'outils spécialisés. Des logiciels de pointe et les progrès accomplis dans le domaine de l'intelligence artificielle permettront à ce système autonome :
- d'assurer la maintenance, la réparation et l'inspection de la station spatiale lunaire;
- d'attraper des engins spatiaux envoyés à la station;
- de déplacer des modules;
- d'aider les astronautes sortis dans l'espace;
- de mener des expériences scientifiques en orbite et sur la surface lunaire.
Il sera crucial de pouvoir effectuer ces tâches sans intervention humaine parce que la station spatiale lunaire ne sera pas habitée en permanence. De plus, les délais de communication causés par le fait que la station sera en orbite autour de la Lune empêcheront de commander le système robotisé en temps réel depuis la Terre.
Animation du Canadarm3, contribution canadienne à la station spatiale lunaire Gateway. (Sources : ASC, NASA.)
Encourager l'innovation scientifique et technologique au Canada
L'ASC lance aussi le Programme d'accélération de l'exploration lunaire (PAEL). Dans le cadre de cette nouvelle initiative, le secteur spatial canadien a de nombreuses possibilités de mener des activités scientifiques et technologiques en orbite autour de la Lune ou sur la surface lunaire.
Le PAEL vise à :
- Permettre au secteur spatial canadien de concevoir et de réaliser des expériences scientifiques conçues pour les conditions lunaires, afin d'aider à préparer des missions robotiques et habitées.
- Perfectionner des technologies novatrices en orbite lunaire, à la surface de la Lune et au-delà et en faire la démonstration.
- Commencer à développer des technologies qui seront nécessaires aux futures missions dans l'espace lointain.
Un rover lunaire canadien
Un des éléments du PAEL est de développer, lancer et exploiter un rover canadien pour faire la démonstration de technologies sur la Lune.
Exploration de la Lune : conception d'un rover amorcée par le Canada (Sources : Agence spatiale canadienne.)
Le rover canadien explorera une région polaire de la Lune d'ici cinq ans. Deux entreprises canadiennes, Canadensys et MDA, ont été sélectionnées pour développer des concepts de rover lunaire.
Cette mission permettra de faire la démonstration de technologies essentielles et de réaliser des travaux scientifiques importants. Le rover embarquera au moins deux instruments scientifiques. La mission visera à prendre des images et des mesures ainsi qu'à collecter des données de la surface de la Lune. La résistance du rover sera aussi testée pendant une nuit lunaire entière : ces nuits durent environ 14 jours terrestres et sont très froides et sombres, ce qui constitue un défi de taille sur le plan technologique.
Poursuivez l'exploration
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