Cap sur la Lune, Canada!
Le Canada ira sur la Lune! C'est excitant, non?
La NASA, l'Agence spatiale canadienne (ASC) et d'autres agences spatiales partenaires planifient la conception et la construction de la station Gateway, une petite station spatiale en orbite autour de la Lune.
Qu'est-ce que la station spatiale lunaire Gateway?
Environ six fois plus petite que la Station spatiale internationale (SSI), la station Gateway servira de laboratoire scientifique et de banc d'essai de nouvelles technologies.
La station sera aussi :
- une escale pour l'exploration de la surface de la Lune;
- un centre de contrôle de mission pour les missions sur la Lune;
- un jour, un tremplin pour les voyages à destination de Mars.
Contrairement à la SSI, habitée en permanence depuis , la station Gateway n'aura pas d'équipage à bord en tout temps. Une fois entièrement assemblée, elle pourra accueillir jusqu'à quatre astronautes, qui y vivront et y travailleront pendant des missions d'au plus trois mois. De la station Gateway, ils iront parfois sur la Lune pour y mener des expériences scientifiques et tester de nouvelles technologies. Un jour, la durée de ces missions pourrait être prolongée en préparation des futures missions dans l'espace lointain.
Qu'est-ce que le Canada y gagne?
En échange de sa contribution à la station Gateway, le Canada se voit accorder des possibilités d'expériences scientifiques et de démonstrations technologiques ainsi que deux places à bord de vols à destination de la Lune. L'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen fera partie d'Artemis II, la première mission lunaire habitée depuis . Un deuxième astronaute canadien participera aussi à une autre mission lunaire plus tard, à une date à déterminer.
Animation qui montre le fonctionnement du Canadarm3 à la station spatiale lunaire Gateway en orbite autour de la Lune. (Sources : ASC, NASA.)
Contribution du Canada à la station spatiale lunaire Gateway
La contribution du Canada sera le Canadarm3, un système robotisé intelligent.
Il sera formé des éléments suivants :
- un grand bras de 8,5 m de long;
- un petit bras agile;
- un ensemble d'outils amovibles.
Selon les plans actuels, le Canadarm3 doit être acheminé à la station Gateway en . Cet échéancier pourrait toutefois changer.
Que fera le Canadarm3?
Grâce à des logiciels de pointe et aux progrès dans le domaine de l'intelligence artificielle, ce système hautement autonome pourra :
- assurer la maintenance, la réparation et l'inspection de la station Gateway;
- attraper les vaisseaux spatiaux envoyés à la station;
- déplacer des modules de la station;
- aider les astronautes sortis dans l'espace;
- mener des expériences scientifiques en orbite et sur la surface de la Lune.
Comment ça va marcher?
Le Canadarm3 se déplacera d'un endroit à l'autre sur la station Gateway en fixant tour à tour ses extrémités (ses « mains
») à des bornes spéciales. Chaque borne assurera l'alimentation électrique, la transmission de données et une liaison vidéo.
Ces bornes permettront au grand et au petit bras de réaliser ensemble le travail à faire. Elles serviront aussi de support pour les outils inutilisés.
La conception du Canadarm3 lui permettra de fonctionner en toute autonomie. C'est essentiel puisqu'il n'y aura pas d'astronautes en permanence à bord de la station Gateway. Il pourra toutefois être commandé depuis le sol par des contrôleurs de vol spécialisés en robotique au Canada ou par des astronautes dans la station Gateway lors de sorties dans l'espace. Cependant, les délais de communication empêcheront de le commander directement en temps réel depuis la Terre.
Le Canada met au point un rover pour l'exploration de la Lune. (Source : ASC.)
Un rover lunaire canadien
Le rover canadien explorera une région polaire de la Lune au cours des cinq prochaines années. Deux entreprises canadiennes, Canadensys et MDA, ont été sélectionnées pour développer des concepts de rover lunaire.
Le rover embarquera au moins deux instruments scientifiques pour faire la démonstration de technologies et réaliser des travaux scientifiques. La mission permettra de prendre des images et des mesures ainsi que de collecter des données de la surface de la Lune. La résistance du rover sera aussi testée pendant une nuit lunaire entière : ces nuits durent environ 14 jours terrestres et sont très froides et sombres, ce qui constitue un défi de taille sur le plan technologique.
Santé et nutrition

Un défi important des longues missions lunaires et martiennes est de voir à ce que les astronautes demeurent en sécurité et en bonne santé.
Les astronautes dans l'espace ont un accès limité aux soins de santé et aux ressources médicales. Par ailleurs, de longues distances les séparent des établissements de santé. Les populations des communautés éloignées ici sur Terre ont en commun ce type de difficultés. En préparation aux missions lunaires, l'ASC travaille avec des experts afin de trouver des solutions en soins de santé à distance et autonomes qui profiteront tant aux astronautes dans l'espace qu'aux Canadiens vivant en régions éloignées.
L'ASC collabore également avec la NASA et Impact Canada pour encourager les innovateurs canadiens à développer des technologies permettant de produire des aliments savoureux et nutritifs avec un minimum de ressources. Ces technologies ne sont pas seulement destinées aux missions spatiales, mais elles peuvent aussi profiter aux populations se trouvant en régions éloignées et dans des environnements hostiles, comme le Nord canadien.
Attendez-vous comme nous, avec fébrilité, ce prochain chapitre de l'histoire de l'exploration de la Lune?
Poursuivez l'exploration
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