Agent de liaison « capcom »
Sur Terre
Le terme « capcom » est un mot-valise formé à partir de capsule communicator, ce qui signifie en anglais « personne chargée de communiquer avec la capsule ».
Ainsi, le rôle principal du capcom est d'assurer la liaison entre deux univers : celui du centre de contrôle de mission, sur Terre, et celui des astronautes, dans l'espace.
Cette personne est à la fois porte-parole :
- de l'équipe de contrôle technique au sol,
- des astronautes en orbite.

Le terme « capcom » a été utilisé pour la première fois dans le cadre des missions Mercury, dans les années 1960. C'est à cette époque qu'a eu lieu le premier lancement d'une capsule américaine habitée.
Les capcoms sont souvent eux-mêmes astronautes : ils sont les mieux placés pour se mettre dans les souliers des membres de l'équipage de la Station spatiale internationale (SSI).

L'astronaute canadienne Julie Payette assure la liaison entre la navette et le centre de contrôle de mission à Houston, à titre de capcom. (Source : NASA.)
Fidèles au poste, jour et nuit
Pour soutenir les opérations de la SSI, des capcoms doivent être en poste 24 heures sur 24, 7 jours sur 7! Une journée normale est divisée en trois quarts de travail de huit heures.
Puisqu'il n'y a pas toujours assez d'astronautes pour couvrir la totalité des heures, de nombreuses personnes sont formées pour assumer ce rôle.
Communiquer de façon claire, nette et précise
Le capcom doit choisir ses mots avec soin, en étant précis et concis, pour plusieurs raisons :
- le temps est compté au cours des missions dans l'espace, surtout en cas d'urgence,
- il n'y a pas de place à l'erreur ni à interprétation des consignes.
Ainsi, les communications du capcom sont en quelque sorte des « micromessages » verbaux, qui doivent transmettre simplement des renseignements très complexes.

L'astronaute canadien David Saint-Jacques au poste de capcom, au centre de contrôle de mission de la NASA. (Source : NASA.)
Une formation à la hauteur du défi
La formation de capcom dure de trois à six mois.
Elle comprend :
- des simulations dans une salle de contrôle reconstituée, avec des équipes virtuelles représentant la Russie et l'Europe,
- la mise en scène des pires scénarios envisageables auxquels les capcoms peuvent être confrontés,
- la familiarisation avec les opérations des véritables centres de contrôle de mission à travers le monde.
Un apprentissage concret pour les recrues
Pour les astronautes qui ne sont pas encore allés dans l'espace, comme Jeremy Hansen, Jennifer Sidey-Gibbons et Joshua Kutryk, être capcom constitue la meilleure façon d'acquérir une expérience de mission réelle.
Cette expérience s'avère très utile au moment de leur première mission. C'est logique : quand ils sont à leur tour en orbite, les astronautes qui ont tenu le rôle de capcom avant d'aller dans l'espace savent de quelle manière les décisions sont prises au sol!
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