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Toujours une longueur d'avance : Chris Hadfield perfectionne ses compétences en Amérique du Nord

Les astronautes canadiens Bob Thirsk et Chris Hadfield aux installations de formation en robotique de l'Agence spatiale canadienne. (Source : ASC.)

Lorsqu'ils se préparent pour de longues missions à bord de la Station spatiale internationale (SSI), les astronautes passent plusieurs mois loin de la maison à voyager entre le Canada, les États-Unis, l'Europe, la Russie et le Japon.

L'entraînement officiel de Chris Hadfield en vue de la mission Expedition 34/35 s'est amorcé en mars 2010, au Centre spatial Johnson de la NASA à Houston, au Texas. La première étape comprenait une série d'évaluations visant à déterminer ce dont il se rappelait des deux vols qu'il a effectués à bord de la navette spatiale américaine et de l'entraînement préparatoire qu'il a reçu plus récemment à titre d'astronaute de relève pour Bob Thirsk à l'occasion de la mission Expedition 20/21.

L'évaluation a démontré que Hadfield possédait toujours les compétences requises pour manœuvrer le Canadarm2 et pour effectuer des sorties extravéhiculaires, ce qui signifiait pour lui moins d'entraînement au Canada et aux États-Unis.

Entraînement sous l'eau

Peu de temps après avoir subi ces évaluations, Hadfield a été commandant de la mission NEEMO 14 (NASA Extreme Environment Mission Operations), une excursion sous la mer de deux semaines au large de Key Largo, en Floride. Pendant son séjour dans le laboratoire Aquarius, il dirigeait une équipe de quatre aquanautes ayant pour mission de réaliser des activités et des expériences similaires à celles qui seront menées dans le cadre de la mission Expedition 34/35.

En juillet 2010, Hadfield a pris part à une autre mission analogue, le Projet de recherche du lac Pavilion, qui s'est déroulée au nord-est de Vancouver, en Colombie-Britannique. Il s'est joint aux astronautes de la NASA et aux scientifiques des agences spatiales américaine et canadienne pour étudier les formations rocheuses et l'activité microbienne du lac, qui s'apparentent à celles que l'on retrouvait sur la Terre à ses débuts. Le projet aidera les futurs explorateurs à sonder la surface de Mars à la recherche des signes d'une activité biologique.

Vêtu de la version d'essai de sa combinaison spatiale EMU, Chris Hadfield est soulevé par une grue pour être ensuite immergé dans l'eau au laboratoire de flottabilité nulle (NBL) du Centre spatial Johnson de la NASA, afin de s'entraîner aux sorties extravéhiculaires. (Source : NASA)

Astronaute de relève

Chris Hadfield s'entraîne également à titre d'astronaute de relève pour l'astronaute de la NASA Sunita Williams (en anglais seulement), qui partira pour la station à la mi-juillet 2012. À l'instar de Hadfield, elle sera d'abord ingénieur de vol, puis elle occupera le poste de commandant pendant les quatre mois que durera son séjour. Si pour une quelconque raison Sunita Williams ne peut partir pour la station, Hadfield prendra sa place et accomplira les tâches qui lui étaient assignées.

Un spécialiste

Chris Hadfield est considéré comme un « spécialiste » pour tout ce qui touche la station, à l'exception de l'équipement fourni par la Russie.

Les spécialistes doivent posséder des connaissances plus approfondies que les « opérateurs » et les « utilisateurs » sur les différents systèmes en exploitation — il s'agit là d'un autre facteur qui détermine le lieu et la durée de son entraînement. Sa formation est axée sur le fonctionnement des systèmes d'énergie solaire et de thermorégulation américains, et sur celui des modules scientifiques Destiny (États-Unis), Columbus (Europe) et Kibo (Japon).

Bien que Hadfield maîtrise parfaitement la manipulation du Canadarm2 et les sorties extravéhiculaires — des compétences qu'il a acquises lors de missions antérieures — il doit toujours être apte et prêt à accomplir les tâches liées à sa mission.

Entraînement dans la plus grosse piscine au monde

Au Centre spatial Johnson de Houston, Hadfield s'entraîne aux sorties extravéhiculaires dans le laboratoire de flottabilité nulle de la NASA, une piscine contenant 23,5 millions de litres d'eau. Le bassin, d'une profondeur de 12 mètres, est suffisamment vaste pour contenir des modèles grandeur réelle des composantes de la station spatiale, ce qui permet aux astronautes de s'exercer à effectuer des activités extravéhiculaires.

Situations d'urgence

Les équipages de la station se rassemblent également à Houston pour y effectuer des activités de formation et de simulation ayant trait à la sécurité, au cours desquelles ils doivent démontrer qu'ils sont prêts à faire face aux dangers associés aux vols spatiaux. Ils reçoivent également une formation liée aux expériences scientifiques et subissent des évaluations physiques en vue des nombreuses expériences médicales auxquelles ils seront appelés à participer.

Robotique

Chris Hadfield doit également maintenir son niveau de compétences pour ce qui touche la manipulation du Canadarm2. Manœuvrer le bras robotique, lors de l'amarrage d'un engin spatial d'approvisionnement à la station, compte parmi les activités les plus délicates de la mission.

Au Centre spatial Johnson de la NASA à Houston au Texas, Chris Hadfield s'exerce à manœuvrer le Canadarm2 pour saisir un engin spatial en vol libre et l'amarrer à la Station spatiale internationale. (Source : NASA)

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