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Un portrait encore plus clair de la Terre : comment une entreprise canadienne aide l'Europe à surveiller le climat

Deux satellites en orbite.

Vue d'artiste des satellites Harmony, dont l'objectif est d'observer les infimes mouvements et les champs de déformation de la surface des océans, des glaciers, des nappes glaciaires et des terres fermes. (Source : OHB.)

Depuis , le Canada est le seul État coopérant non européen de l'Agence spatiale européenne (ESA). Grâce à l'Accord de coopération entre le Canada et l'ESA, les entreprises canadiennes ont accès aux possibilités et aux programmes offerts par l'ESA, ce qui leur ouvre les portes du marché spatial européen et favorise leur prospérité à l'échelle internationale.

L'unité d'affaires d'ABB à Québec s'est peu à peu forgé ces dernières années une réputation de chef de file mondial de l'optique spatiale. Son expertise est aujourd'hui au cœur de la mission Harmony (en anglais seulement) de l'Agence spatiale européenne (ESA), une collaboration rendue possible grâce à l'Agence spatiale canadienne (ASC).

Les imageurs thermiques avancés d'ABB joueront un rôle essentiel dans Harmony, une mission du programme FutureEO (en anglais seulement) de l'ESA qui vise à mieux comprendre les changements climatiques et les catastrophes naturelles. Cette technologie ne se limite pas à l'imagerie satellitaire : les imageurs peuvent mesurer la température sous plusieurs angles. Par exemple, ils sont capables de mesurer les différences thermiques entre les deux côtés d'un bâtiment – les façades ensoleillées et ombragées d'un gratte-ciel par exemple – plutôt que la température du toit uniquement. Cette capacité, en plus des données radar d'autres instruments, permet à Harmony de suivre d'une nouvelle manière les changements de température, le déplacement des nuages et la relation dynamique entre la surface de la Terre et l'atmosphère.

Le travail d'ABB sur Harmony, rendu possible grâce à l'Accord de coopération entre le Canada et l'ESA, est une réalisation majeure pour l'entreprise. Il permettra de maintenir jusqu'à 50 emplois hautement spécialisés au Canada et contribuera à développer l'expertise nationale en imagerie thermique, en électronique et en étalonnage radiométrique.

Mais ça ne s'arrête pas là. Forte de plus de 35 ans d'expérience dans des missions de la NASA, de l'ESA et de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale, ABB consolide sa position sur la scène internationale. Grâce à Harmony, l'entreprise est désormais prête à collaborer avec des agences spatiales émergentes du monde entier, en particulier celles qui cherchent à accéder à une technologie d'imagerie thermique de pointe.

Le soutien du Canada

En investissant dans les programmes d'observation de la Terre de l'ESA, l'Agence spatiale canadienne a permis à des entreprises canadiennes de tisser des liens avec des partenaires européens et d'assumer progressivement des rôles de plus en plus ambitieux. La collaboration d'ABB avec l'ESA n'a d'ailleurs pas commencé avec Harmony, mais dans les années 1990 avec la mission Envisat, moment à partir duquel cette collaboration s'est intensifiée.

Grâce à des initiatives de financement comme le Programme de développement des technologies spatiales, l'Agence spatiale canadienne a aidé ABB à développer son expertise en étalonnage radiométrique. Ce nouveau savoir-faire a mené à la mise au point d'une technologie brevetée devenue depuis une référence en Europe pour la mesure des températures depuis l'espace. ABB a aussi dirigé l'Expérience sur la chimie atmosphérique de la mission canadienne SCISAT lancée en 2003, qui a marqué un tournant pour l'entreprise et l'a fait se démarquer dans le secteur spatial.

Retombées dans l'ensemble du secteur spatial canadien

Les activités d'ABB dans la mission Harmony ne sont que la pointe de l'iceberg. L'entreprise contribue à d'autres missions de l'ESA sur le climat, comme FORUM (en anglais seulement) et LSTM (en anglais seulement), qui fournissent toutes deux des données climatiques essentielles. ABB met aussi son expertise au service de la mission d'astronomie ARIEL (en anglais seulement), où l'équipe doit relever des défis techniques complexes, comme la gestion de la compatibilité des instruments où les températures oscillent entre -230 °C et 20 °C.

Ces belles réalisations se traduisent par des retombées dans tout le secteur spatial canadien. ABB travaille désormais avec des entreprises comme GHGSat, EarthDaily Analytics et Hydrosat, créant ainsi de nouveaux emplois et contrats pour les petites et moyennes entreprises technologiques. Force est de constater que si une mission fait appel à une organisation canadienne pour son expertise, beaucoup d'autres sont susceptibles d'en tirer parti.

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