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Des données satellitaires évitent le rejet d'émissions de méthane équivalentes à celles de 3,5 millions de voitures

Vue d'artiste du satellite en orbite autour de la Terre.

Vue d'artiste du satellite C10 (Vanguard) de GHGSat. (Source : GHGSat.)

Depuis , le Canada est le seul État coopérant non européen de l'Agence spatiale européenne (ESA). Grâce à l'Accord de coopération entre le Canada et l'ESA, les entreprises canadiennes ont accès aux possibilités et aux programmes offerts par l'ESA, ce qui leur ouvre les portes du marché spatial européen et favorise leur prospérité à l'échelle internationale.

Dans la lutte contre les changements climatiques, la collaboration transfrontalière – voire dans l'espace – est essentielle. L'entreprise montréalaise GHGSat en est un bon exemple, sa flotte de satellites révolutionnant la façon de surveiller les émissions de méthane et de dioxyde de carbone. À la fin de , les données de GHGSat auront contribué à éviter le rejet d'une quantité de méthane équivalente à celle produite en un an par 3,5 millions de voitures.

GHGSat est devenue un leader mondial grâce au soutien apporté par l'Agence spatiale canadienne (ASC) dès ses débuts il y a une dizaine d'années. Des initiatives comme le Programme de développement des technologies spatiales et utiliTerre ont aidé l'entreprise à concrétiser son concept initial. Plus récemment, GHGSat s'est associée à l'ESA grâce à l'Accord de coopération Canada-ESA, dirigé par l'ASC. Ensemble, elles exploitent la technologie satellitaire de GHGSat pour suivre les émissions de gaz à effet de serre (GES) avec une précision sans précédent, ce qui est d'une grande utilité pour les industries, les chercheurs et les décideurs du monde entier.

Partenariat stratégique avec l'Europe

L'impact croissant de GHGSat en Europe n'est pas le fruit du hasard. L'entreprise a pu travailler directement avec l'ESA et la Commission européenne sur des initiatives climatiques de premier plan, ce qui lui a ouvert les portes des marchés internationaux et permis d'étendre sa présence sur tout le continent. La technologie à haute résolution de GHGSat est particulièrement utile pour détecter les petites sources de méthane, comme celles provenant d'infrastructures pétrolières et gazières, de sites d'enfouissement, d'exploitations agricoles et de stations d'épuration. Les données de GHGSat sont rapidement devenues une ressource essentielle pour la communauté scientifique.

La collaboration s'est approfondie en quand GHGSat a été désignée « mission contributive de Copernicus (en anglais seulement) ». Ce titre lui confère un rôle direct dans le soutien du programme phare de l'Europe de surveillance environnementale qui vise à fournir des informations précises sur la pollution atmosphérique et les GES à l'échelle mondiale. Ses satellites fonctionnent désormais en parallèle avec le satellite Sentinel-5P de l'ESA. Sentinel balaie de vastes régions pour détecter d'éventuelles zones d'émission de méthane, après quoi GHGSat prend des images rapprochées afin de localiser précisément les sources. Cette méthode « vue d'ensemble/détails précis » transforme la manière dont l'Europe, et le monde entier, font la lumière sur les émissions de GES.

Une entreprise canadienne aux visées mondiales

En lançant son premier satellite en , GHGSat est devenue la première entreprise du monde à mesurer depuis l'espace les émissions de méthane à l'échelle des installations. C'est désormais d'une constellation de 11 satellites qu'elle dispose. En , l'entreprise a lancé Vanguard, le premier satellite commercial du monde pouvant mesurer les émissions de dioxyde de carbone d'installations industrielles individuelles, une avancée majeure dans la surveillance de ces émissions.

L'histoire de GHGSat montre ce qu'il est possible de réaliser quand innovation et collaboration internationale vont de pair. Grâce au soutien initial qu'elle a reçu du gouvernement canadien et à son engagement sans faille envers l'ESA et le programme Copernicus, l'entreprise a atteint des sommets. De jeune pousse canadienne à partenaire essentielle des efforts européens en matière de surveillance climatique, GHGSat illustre parfaitement comment technologies spatiales, diplomatie et action environnementale peuvent se conjuguer pour le bien de tous.

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