Le Canada et l'Agence spatiale européenne : un accord de coopération qui continue de porter ses fruits
Depuis presque cinquante ans, l'Accord de coopération entre le Canada et l'Agence spatiale européenne (ESA) contribue à favoriser l'essor de l'innovation canadienne par-delà nos frontières. Ces dernières années, cette coopération a pris un nouvel élan, ouvrant l'accès au marché européen à un nombre sans précédent d'organisations canadiennes et plaçant l'expertise canadienne au cœur de missions spatiales internationales audacieuses.
Entre et , cette collaboration a donné lieu à 233 contrats financés par l'ESA pour des entités canadiennes, d'une valeur approximative de 133 millions d'euros (environ 192 M$ CA). En moyenne, les investissements du Canada dans l'ESA se traduisent par des contrats subséquents pour les entreprises canadiennes d'une valeur presque trois fois supérieure à celle du contrat initial. Mais derrière ces chiffres se cache un réseau croissant de technologies et de talents canadiens, désormais intégrés aux programmes les plus avancés de l'ESA.
Au-delà de la technologie, une culture de collaboration
Des acteurs d'un bout à l'autre du pays ont pénétré le marché européen : 63 entreprises canadiennes ont fourni des technologies, des services ou une expertise scientifique aux missions de l'ESA. C'est le cas aussi de 25 établissements postsecondaires et de quatre organismes de recherche, dont le Conseil national de recherches du Canada, ainsi que de deux ministères fédéraux, Environnement et Changement climatique Canada et Ressources naturelles Canada. Ensemble, ils aident à trouver des solutions à des problèmes ou à tirer parti des possibilités offertes qui dépassent les frontières, comme les changements climatiques, le développement durable et l'exploration spatiale.
La collaboration est déterminante pour toutes ces activités. La relation entre le Canada et l'ESA ne se limite pas à la conclusion de contrats : elle permet de tisser des liens… entre ingénieurs canadiens et ingénieurs européens, entre chercheurs fédéraux et laboratoires universitaires, entre jeunes entreprises dynamiques et entreprises chevronnées. Ces partenariats stimulent l'innovation, favorisent le développement et ouvrent de nouvelles perspectives de croissance.
Et les retombées nous sont favorables : meilleurs programmes d'enseignement en sciences, en technologie, en génie et en mathématiques, nouvelles possibilités de stages et de formation, renforcement des capacités des établissements canadiens.
L'innovation canadienne à l'honneur
Cette coopération de longue date entre le Canada et l'ESA a été très fructueuse, dont voici deux exemples.
- La société torontoise Kepler Communications a été sélectionnée par l'ESA en pour diriger sa mission HYDRon-DS. Il s'agit là d'un jalon important, car c'est la toute première fois qu'une entreprise canadienne assume la direction d'une mission satellitaire complète de l'ESA. HYDRon-DS permettra de tester des transmissions optiques de nouvelle génération entre satellites, une technologie essentielle à la mise en place de réseaux satellitaires plus rapides et plus sûrs. Ce jalon témoigne de la confiance croissante accordée au Canada pour fournir des solutions satellitaires complètes et essentielles sur la scène internationale.
- MDA Space, de Brampton, en Ontario, est un chef de file mondial du domaine spatial. La société s'est imposée comme le plus grand fabricant indépendant d'antennes spatiales du monde, notamment en raison de ses capacités d'innovation et de sa participation au Programme de recherche de pointe sur les systèmes de télécommunications de l'ESA, appuyé par l'Agence spatiale canadienne. Elle participe aussi aux programmes de la Direction de l'exploration habitée et robotisée de l'ESA, comme les suivants : ExoMars, Sample Fetch Rover, Ground Based Autonomous Rover Demonstrator, Lunar Prospecting & Scouting Rover, LEO Post-ISS Infrastructure et Argonaut Lander.
Mais en plus de l'envergure de certaines contributions canadiennes, il convient de souligner leur grande diversité. Des entreprises construisent des antennes de pointe, des systèmes informatiques embarqués et des propulseurs pour satellites. Des laboratoires universitaires fournissent des algorithmes, des capteurs et des modèles d'instruments. Des instituts de recherche aident à affiner les modèles climatiques et à tester de nouvelles techniques d'observation de la Terre. Chacune de ces réalisations représente non seulement un contrat, mais aussi un tremplin pour la recherche, le développement des talents, la visibilité internationale et la croissance commerciale.
En cette époque où les défis mondiaux exigent des solutions mondiales, l'espace est devenu essentiel pour surveiller le climat, intervenir en cas de catastrophe et assurer la sécurité des communications. Grâce à son partenariat de longue date avec l'ESA, le Canada ne se contente pas de suivre le rythme, il donne la note. De plus en plus d'organisations canadiennes participent aux programmes de l'ESA : le Canada et l'Europe continuent de se rapprocher, et les retombées ne cessent de se multiplier.
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