Foire aux questions – Mission de la Constellation RADARSAT
À propos de la Constellation RADARSAT (MCR)
Qu'est-ce que la MCR?
La mission de la Constellation RADARSAT est une évolution du Programme RADARSAT. Elle a comme objectif d'assurer la continuité des données. Elle compte trois satellites identiques d'observation de la Terre comportant un radar à synthèse d'ouverture (en bande C).
La constellation de trois satellites permet tous les jours d'observer un point sur 90 % de la surface du globe (à part autour du pôle Sud), fournira un accès quotidien (en moyenne) du vaste territoire canadien, y compris les océans et les côtes, et de l'Arctique jusqu'à quatre fois par jour.
Le lancement des satellites a eu lieu le .
Quel est l'état d'avancement de la mission?
Lorsque les trois satellites de la mission de la MCR ont été jugés opérationnels le , l'acquisition de données a débuté. Une certaine partie des données est accessible dans le Système de gestion des données d'observation de la Terre. Ce système conçu et subventionné par Ressources naturelles Canada permet à l'industrie canadienne et à celle d'autres pays ainsi qu'à la population générale d'avoir accès à des données fiables d'observation de la Terre.
À quoi sert la MCR?
Les données de la MCR sont utilisées dans divers domaines, comme les suivants : surveillance maritime, suivi des écosystèmes, agriculture, suivi des changements climatiques, interventions d'urgence en cas de catastrophes. Pour en savoir plus à propos de la MCR.
Quelles sont les différences entre la MCR et RADARSAT-2?
Comme la MCR compte trois satellites plutôt qu'un seul comme pour RADARSAT-2 et que ceux-ci orbitent en formation (en constellation), elle permet tous les jours d'observer un point sur 90 % de la surface du globe (à part autour du pôle Sud), fournit un accès quotidien (en moyenne) du vaste territoire canadien, y compris les océans et les côtes, et de l'Arctique jusqu'à quatre fois par jour. Cela rend possible la création d'images composites qui mettent en évidence les changements au fil du temps, ce qui est particulièrement utile pour surveiller les changements climatiques, l'évolution de l'utilisation des terres et même les effets des activités humaines sur l'environnement.
Contrairement à RADARSAT-2, la MCR est aussi dotée d'un système d'identification automatique des navires qui est utilisé seul ou avec le radar, ce qui permet de mieux détecter et suivre les navires d'intérêt.
Comparaison entre les caractéristiques techniques de RADARSAT-1, RADARSAT-2 et la MCR.
Pourquoi la MCR a-t-elle été développée si RADARSAT-2 fonctionne toujours?
RADARSAT-2 est toujours opérationnel, mais il lui faut un successeur pour répondre aux besoins sans cesse croissants liés notamment à l'analyse des mégadonnées et au recours grandissant à l'intelligence artificielle. La Constellation RADARSAT est la suite du programme RADARSAT et assure la disponibilité continue des données aux utilisateurs.
Qui a construit la MCR?
MDA Ltd. a été le principal entrepreneur chargé de la conception, de la construction et des essais des satellites, ce qui a eu lieu principalement dans leurs installations de Sainte-Anne-de-Bellevue, au Québec. L'entreprise Magellan, à Winnipeg, a construit la plateforme (la structure) des trois satellites. Au plus fort du projet, environ 300 personnes travaillaient à la construction de la MCR dans une cinquantaine d'entreprises canadiennes. Au total, 125 fournisseurs dans 7 provinces canadiennes ont joué un rôle dans le projet.
Apprenez comment on met les satellites à l'essai dans cette séance « Demandez l'avis d'un expert
» sur Facebook (séance de discussion virtuelle bilingue).
Quelles sont la taille et la masse des satellites de la MCR?
La plateforme (la structure) de chaque satellite mesure 3,6 m de hauteur, soit environ deux fois la taille moyenne d'un homme, 1,1 m de largeur et 1,7 m de profondeur. La largeur de l'antenne est de 6,98 m. Chaque satellite pèse, au lancement, 1 430 kg (environ le poids d'un rhinocéros noir). En comparaison, RADARSAT-2 pèse 2 200 kg.
Qui est aux commandes de la MCR?
La planification des missions et l'exploitation de la MCR se font à l'Agence spatiale canadienne (ASC) en collaboration avec des partenaires de l'industrie. Pour ce faire, on a construit un centre de contrôle des satellites ultramoderne à l'ASC, à Longueuil, et un centre de contrôle auxiliaire à Ottawa.
Par ailleurs, le ministère de la Défense, dans le cadre du projet Polar Epsilon 2, dispose des installations nécessaires pour commander, recevoir et traiter des données.
Le Centre canadien de cartographie et d'observation de la Terre, une division de Ressources naturelles Canada, exploite le réseau de stations terrestres canadiennes d'où sont transmises les commandes de poursuite des satellites et de réception des données. Il est aussi responsable de la gestion des archives de données RSO et de l'accès aux données dans le Système de gestion des données d'observation de la Terre (SGDOT).
Services partagés Canada est responsable des infrastructures de communications entre les différents sous-systèmes de la composante terrestre et des serveurs où sont stockées les archives de données de la MCR et le SGDOT.
Plus de détails sur les stations terrestres :
- des stations à Prince-Albert, en Saskatchewan, à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, et à Gatineau, au Québec pour la commande et la télémétrie en bande S ainsi que la réception de données en bande X;
- des stations de réception de données en bande X à Aldergrove, en Colombie-Britannique, et à Masstown, en Nouvelle-Écosse;
- un terminal au sol nordique (station de Kiruna de la Swedish Space Corporation) utilisé principalement pendant la phase de lancement et de début de vol ainsi que pour les commandes rapides.
Apprenez comment la MCR est commandée dans cette séance « Demandez l'avis d'un expert » sur Facebook (événement virtuel bilingue).
Quelle est la durée de vie utile de la Constellation RADARSAT?
Chaque satellite de la MCR a une durée de vie utile prévue de sept ans.
Quelle est la distance entre les trois satellites?
Les trois satellites suivent la même orbite à une distance égale d'environ 14 600 km, parcourue en 32 minutes.
À quelle altitude la MCR se trouve-t-elle?
Les satellites de la MCR orbitent autour la Terre à une altitude de 600 km et à une vitesse de 27 200 km/h. Il leur faut 96 minutes pour faire le tour de la planète. Chaque satellite suit une orbite très précise, à l'intérieur d'un « tube orbital » de 100 m de diamètre.
Images de la MCR
Combien d'images de la Terre la MCR produira-t-elle?
Nous prévoyons que le gouvernement du Canada utilisera environ 250 000 images de la MCR chaque année, soit 50 fois plus que les générations précédentes de RADARSAT.
Les satellites de la MCR prennent-ils des images jour et nuit?
Contrairement aux capteurs optiques, qui détectent l'énergie réfléchie ou retransmise naturellement (ondes lumineuses, rayons ultraviolets et infrarouges) par la surface terrestre, les radars sont des capteurs actifs qui doivent fournir leur propre l'énergie pour générer des images. Voilà pourquoi les satellites radar peuvent produire des images de la Terre en tout temps, sans égard à l'heure du jour ou la saison. Il leur faut toutefois une assez grande quantité d'énergie pour bien faire ressortir les éléments ciblés. Les satellites radar peuvent donc produire des images uniquement sur demande, non pas de façon continue, et pas plus de 15 minutes par révolution (une révolution autour de la Terre prend 96 minutes).
À quelle fréquence chaque satellite repasse-t-il au-dessus d'un point donné?
Le délai de réobservation de chaque satellite est de 12 jours. Autrement dit, chaque satellite survole un point donné tous les 12 jours. Toutefois, comme il s'agit d'une constellation, il est possible de réobserver un même point tous les quatre jours, c'est-à-dire qu'un des trois satellites survole un point donné tous les quatre jours. En comparaison, le délai de réobservation de RADARSAT-2 est de 24 jours exactement (un satellite par rapport à trois satellites pour la MCR). Le délai était aussi de 24 jours pour RADARSAT-1.
Quels sont les modes d'acquisition de la MCR?
Le système est conçu pour convenir à une mission de collecte de données à moyenne résolution principalement destinée au suivi régulier de vastes zones géographiques. Il donne une vue d'ensemble de la masse terrestre du Canada et des eaux à proximité. Le système fonctionne aussi à haute résolution, mode particulièrement adapté à la gestion des catastrophes.
Pour en savoir plus sur les modes d'acquisition et les caractéristiques de la MCR.
Combien de temps faut-il pour recevoir une image après que les données ont été captées par la MCR?
Le temps de traitement, de l'acquisition à la transmission des données, dépend du domaine d'application et des besoins de l'utilisateur. Il peut aller de 10 à 30 minutes pour les demandes en temps quasi réel jusqu'à 24 heures pour les demandes ordinaires.
Par exemple :
- Détection des navires dans les eaux canadiennes et limitrophes dans la zone couverte par les stations terrestres canadiennes : 10 min
- Autres applications de surveillance maritime : 30 min
- Gestion des catastrophes à l'étranger et au Canada : 2 h
- Surveillance des écosystèmes : 24 h
Spécifications
Quelles sont les principales caractéristiques techniques des nouveaux satellites?
- Multipolarisation : En plus de tous les modes de polarisation de RADARSAT-2, la MCR dispose d'un mode de polarisation compacte (avec polarisation circulaire pour l'émission). Ces modes permettent à la fois l'acquisition d'images sur fauchée large et des capacités améliorées de classification polarimétrique.
- Plusieurs modes d'acquisition : Les modes d'acquisition des satellites sont variés – de modes « spotlight » à haute résolution (de 1 m × 3 m), pour produire des images de petites zones, aux modes sur fauchée large (fauchées jusqu'à 500 km de largeur), pour surveiller de grandes surfaces des océans et des terres. Par exemple, en mode de détection des navires, où la largeur de fauchée est de 350 km, les satellites de la MCR peuvent détecter des navires de 25 m dans les eaux canadiennes jusqu'à 2 000 km des côtes, tous les jours.
- Système d'identification automatique (SIA) : Les satellites de la MCR sont équipés d'un récepteur de SIA, qui est utilisé seul ou avec le radar et qui permettra d'améliorer la détection et la surveillance des navires d'intérêt.
- Détection cohérente des changements (CCD) : À l'aide d'une méthode de mesure appelée interférométrie, on peut détecter des changements entre les images de l'ordre du centimètre. Il est donc possible de détecter d'infimes mouvements, comme un affaissement du sol ou, plus généralement, des changements dans l'utilisation des terres.
- Applications particulières : surveillance des risques géologiques et des infrastructures (comme les pipelines et les voies ferrées); suivi du mouvement des glaces.
- Soutien à la CCD : meilleur contrôle d'orbite (maintien dans le tube orbital), meilleure commande d'attitude, techniques spéciales d'imagerie.
Lancement
Quels sont la date et le lieu du lancement de la MCR?
Les satellites de la Constellation RADARSAT ont été envoyés dans l'espace le à bord du lanceur Falcon 9 depuis la base aérienne Vandenburg, en Californie.
Avantages
Quels sont les avantages de la MCR pour les Canadiens?
La MCR permet de mettre au point des produits de données qui sont utiles pour les Canadiens de diverses façons, dont voici quelques exemples.
Il est possible de surveiller plus souvent les glaces avec la MCR et, par conséquent, de cartographier avec précision celles des océans canadiens et des Grands Lacs pour faciliter la navigation et le transport maritime commercial, essentiels à notre économie et à notre vie de tous les jours.
La MCR est aussi utilisée pour surveiller l'intégrité des infrastructures cruciales, comme les autoroutes, les ponts d'étagement et les ponts, afin d'assurer la sécurité des Canadiens.
De même, on se sert des données radar pour surveiller les changements subis par le pergélisol et les mouvements du sol pour aider les villes et villages nordiques à planifier les infrastructures municipales. Ces renseignements permettent aux décideurs de déterminer les endroits sûrs pour construire des bâtiments et planifier, exploiter et entretenir les pistes des aéroports.
La MCR sert également à surveiller l'intégrité des infrastructures cruciales, comme les autoroutes, les ponts d'étagement et les ponts, afin d'assurer la sécurité des Canadiens.
Avec les images de RADARSAT-2 et d'autres satellites, Ressources naturelles Canada a produit des cartes utiles aux interventions d'urgence de Sécurité publique Canada lors des graves inondations au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick plus tôt au printemps . Ce sera aussi possible avec les images de la MCR, mais avec des intervalles de survol plus courts.
Les radars sont des instruments puissants parce qu'ils peuvent « voir » à travers les nuages, le brouillard et la fumée ainsi que cartographier les cicatrices laissées par les feux de forêt. Ils peuvent aussi détecter les changements dans les caractéristiques structurelles des écosystèmes forestiers qui surviennent en raison des feux de forêt.
Les agriculteurs peuvent se servir des données de la MCR pour obtenir les meilleures récoltes possible et fournir aux Canadiens des produits de meilleure qualité.
- La MCR dresse un portrait des caractéristiques des cultures sur des milliers de kilomètres carrés, quelles que soient les conditions climatiques.
- Les données sont fort utiles pour mesurer l'humidité dans les quelques premiers centimètres du sol, évaluer la santé des sols et des cultures, et éviter le gaspillage d'engrais, de pesticides et d'eau.
- En d'autres mots, les données de haute précision collectées par les satellites de la mission de la Constellation RADARSAT permettent aux agriculteurs de maximiser le rendement de leurs cultures tout en réduisant leur consommation d'énergie et l'utilisation de matières potentiellement polluantes.
Pour en savoir plus sur les nombreux avantages des satellites, consultez la page Les satellites dans notre quotidien.
Accès aux données
Qui a accès aux données et aux produits d'image de la mission de la Constellation RADARSAT (MCR)?
La MCR et ses données servent d'abord et avant tout à soutenir les services et à répondre aux besoins du gouvernement du Canada.
Des utilisateurs de l'extérieur du gouvernement du Canada ont accès à certains produits d'image de la MCR, sous réserve des exceptions relatives à la sécurité, à la protection des renseignements personnels et à la confidentialité. Le profil d'utilisateur (utilisateur public ou approuvé) définit le niveau d'accès aux produits d'image de la MCR.
L'utilisation de tout produit d'image de la MCR doit respecter le contrat de licence d'utilisation.
Comment est-ce que je peux avoir accès aux produits d'image de la MCR?
Pour avoir accès aux produits d'image de la MCR en tant qu'utilisateur public, il faut créer un compte dans le Système de gestion des données d'observation de la Terre (SGDOT).
Les utilisateurs publics d'entités non fédérales, de l'industrie et du milieu universitaire qui souhaitent avoir un plus grand accès aux produits d'image que celui accordé généralement pourront demander de devenir des utilisateurs approuvés. Ils doivent faire l'objet d'une enquête de sécurité. Plus de détails à ce sujet à la question « Que faut-il faire pour devenir un utilisateur approuvé? ».
Dans la Politique sur les données RSO de la MCR, il est question d'utilisateurs approuvés, qui ont un accès accru aux produits d'image de la MCR. Qu'est-ce qu'un utilisateur approuvé?
Les utilisateurs approuvés proviennent d'entités non fédérales, de l'industrie et du milieu universitaire.
Une fois l'enquête de sécurité menée avec succès, ils se sont vu accorder un profil d'utilisateur qui leur donne un accès accru aux produits d'image de la MCR archivés.
Que faut-il faire pour devenir un utilisateur approuvé?
Quiconque veut avoir accès aux produits d'image de la MCR doit créer un compte dans le SGDOT.
Les utilisateurs publics d'entités non fédérales, de l'industrie et du milieu universitaire qui souhaitent avoir un plus grand accès aux produits d'image que celui accordé généralement pourront demander de devenir des utilisateurs approuvés. Ils devront faire l'objet d'une enquête de sécurité.
Le gouvernement du Canada accepte actuellement les demandes des gouvernements provinciaux et territoriaux canadiens, du milieu universitaire canadien et d'autres entités non gouvernementales canadiennes, y compris l'industrie, pour devenir utilisateur approuvé. Il s'agit de la phase initiale. À la seconde phase, les entités étrangères pourront aussi présenter une demande.
Les comptes d'utilisateur approuvé seront accordés aux contacts suivants, selon l'entité :
- gouvernements provinciaux et territoriaux : un contact par ministère;
- milieu universitaire canadien : tous les professeurs (sauf les professeurs visiteurs);
- autres entités non gouvernementales canadiennes, dont du secteur privé : un contact par entité.
Le contact sera habituellement quelqu'un ayant un rôle de confiance et possédant des connaissances dans le domaine des données géospatiales. Le contact désigné présentera toutes les demandes d'accès aux produits d'image dans le SGDOT; il téléchargera les produits d'image et les transmettra au personnel de l'organisation; il respectera les obligations prévues à l'annexe C (Directives à l'intention des contacts) du formulaire de demande. Le représentant légal est quelqu'un qui peut conclure et signer une entente au nom de l'organisation.
Pour demander la création d'un compte d'utilisateur approuvé, le contact doit tout d'abord remplir un formulaire électronique. Une fois le formulaire présenté, il recevra ensuite d'autres instructions sur la façon de poursuivre sa demande.
Toutes les demandes seront examinées par l'Agence spatiale canadienne et/ou Affaires mondiales Canada. Il est à noter que, comme nous sommes au début de la phase initiale du processus relatif aux utilisateurs approuvés, il n'est pas possible de confirmer le délai d'approbation des demandes de création de comptes d'utilisateur approuvé. C'est à Affaires mondiales Canada qu'incombe la décision finale d'autoriser ou non ces demandes.
Pour toute question sur le formulaire de demande ou sur l'état d'une demande, veuillez écrire à l'Agence spatiale canadienne à l'adresse mcr-info-rcm-info@asc-csa.gc.ca.
Comment puis-je savoir quelles sont les images de la MCR que je peux voir?
Les utilisateurs peuvent consulter le catalogue des produits d'image de la MCR dans le SGDOT. Le profil d'utilisateur (utilisateur public ou approuvé) détermine les produits d'image qu'ils peuvent voir ou télécharger.
Les utilisateurs peuvent aussi consulter les cartes de couverture normalisées de la MCR, publiées tous les trois mois. Elles montrent les produits d'image de la MCR accessibles du trimestre précédent.
Note : Les produits d'image montrés sur les cartes de couverture normalisées de la MCR ne sont pas tous accessibles au public. Les utilisateurs publics pourront télécharger uniquement les produits suivants : Terres du Canada – résolution de 16 m ou plus; Mers du monde – résolution de 100 m ou plus.
Qui coordonne l'accès aux données et aux images de la MCR?
L'Agence spatiale canadienne coordonne la commande et la diffusion des données, alors que c'est le Centre canadien de cartographie et d'observation de la Terre (CCCOT), de Ressources naturelles Canada, qui fournit l'accès aux données. Le CCCOT est aussi responsable de l'archivage à long terme des données.
Les images de la MCR sont-elles accessibles sans frais?
Oui. L'approche adoptée quant à la distribution des données de la MCR s'inscrit dans l'objectif de la Directive sur le gouvernement ouvert et suit les tendances mondiales en matière d'observation de la Terre. Elle permet aux utilisateurs d'accéder gratuitement aux produits d'image (sous réserve des restrictions en matière de sécurité énoncées dans les lois canadiennes).
Dans la Politique sur les données RSO de la MCR, il est question de données et de produits d'image. Quelle est la différence entre les deux?
Les données brutes du radar à synthèse d'ouverture de la MCR seront fournies sous forme de produits d'image dont le format permettra de les afficher avec des logiciels courants de traitement d'image. Ces produits d'image peuvent ensuite faire l'objet d'autres traitements pour créer des produits à valeur ajoutée et fournir des services d'information.
Je suis un étudiant/scientifique canadien. Est-ce que je peux utiliser des images de la MCR?
Oui. L'approche adoptée quant à la distribution des données de la MCR, qui s'inscrit dans l'objectif de la Directive sur le gouvernement ouvert et suit les tendances mondiales en matière d'observation de la Terre, vise à permettre à des utilisateurs canadiens – dont de l'industrie, du gouvernement et du milieu universitaire – d'accéder gratuitement aux produits d'image (sous réserve des restrictions en matière de sécurité énoncées dans les lois canadiennes).
L'utilisation de tout produit d'image de la MCR doit respecter le contrat de licence d'utilisation.
Mon entreprise souhaite utiliser des images de la MCR pour mettre au point des produits commerciaux et fournir des services payants. Est-ce possible?
Oui. Afin de maximiser les avantages socioéconomiques de l'investissement du gouvernement dans cette mission, les produits d'image de la MCR sont disponibles sans frais le plus possible accessibles, pour encourager la mise au point de produits et services novateurs dérivés des données RSO. L'utilisation de tout produit d'image de la MCR doit respecter le contrat de licence d'utilisation.
Les partenaires étrangers auront-ils accès aux données et aux images?
Les ministères fédéraux utilisateurs peuvent échanger les données et les images de la MCR selon les ententes conclues avec les partenaires avec lesquels ils collaborent.
À titre de membre fondateur de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures », l'Agence spatiale canadienne fournit des images de RADARSAT-2 et de la MCR pour aider les secours dans leurs interventions d'urgence lorsqu'une catastrophe s'abat sur une région du monde.
Certains produits d'image de la MCR sont mis à la disposition de tous les utilisateurs, dont des pays étrangers, dans le SGDOT. Pour avoir accès à ces produits, il faut créer un compte dans le SGDOT.
Si les produits d'image proposés à tous les utilisateurs ne suffisent pas pour répondre aux besoins d'un utilisateur public, ce dernier pourra demander de devenir un utilisateur approuvé pour accroitre son accès. Les utilisateurs approuvés accèderont aux autres produits d'image aussi dans le SGDOT.
Le gouvernement du Canada accepte actuellement les demandes des gouvernements provinciaux et territoriaux canadiens, du milieu universitaire canadien et d'autres entités non gouvernementales canadiennes, y compris l'industrie, pour devenir utilisateur approuvé. Il s'agit de la phase initiale. À la seconde phase, les entités étrangères pourront aussi présenter une demande.
L'utilisation de tout produit d'image de la MCR doit respecter le contrat de licence d'utilisation.
Y a-t-il d'autres données auxquelles je peux avoir accès gratuitement outre les données publiques de la MCR?
L'Agence spatiale canadienne rend publiques des données scientifiques sur notre planète afin de permettre le développement d'applications qui profiteront aux Canadiens dans leur quotidien et d'approfondir les connaissances dans les domaines importants pour leur avenir. Par exemple, des images d'observation de la Terre autres que celles produites par la MCR et des données sur les sciences atmosphériques, la météorologie spatiale et l'exploration planétaire sont publiées à la page « Données ouvertes
» du site Web de l'Agence et dans le portail du gouvernement ouvert.
La MCR et les autres satellites
Est-ce que d'autres pays possèdent des satellites de télédétection semblables à ceux de la MCR?
D'autres agences spatiales comme la NASA et l'Agence spatiale européenne possèdent différents types de satellites d'observation de la Terre. D'autres pays comptent aussi des satellites radar, comme le Japon, l'Allemagne et l'Italie. Bien que ces satellites soient parfois utilisés ensemble dans un but commun, comme fournir des images pour soutenir les équipes de secours au titre de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures
», chacun d'eux possède des caractéristiques particulières pour satisfaire aux besoins du pays auquel il appartient.
Plans d'urgence ou risques
Qu'arrivera-t-il si un des satellites de la MCR ne fonctionne pas ou se brise?
Chacun des satellites de la MCR fonctionne indépendamment des deux autres. Si l'un se brise, les autres continueront de faire leur travail. Nous avons développé un plan d'urgence complet qui détaille différents scénarios possibles et leurs éventuelles solutions.
Est-ce qu'il sera possible de réparer les satellites de la MCR une fois en orbite?
Il sera possible d'effectuer certaines réparations à l'aide de solutions logicielles. Les dommages physiques aux satellites ne pourront pas être réparés, mais les composants critiques possèdent un système redondant qui pourra être activé au besoin.
Qu'arrivera-t-il à la MCR après sa durée de vie prévue? Comment vous déferez-vous des trois satellites? Comment ferez-vous pour éviter qu'ils deviennent des débris spatiaux de plus?
Historiquement, les satellites canadiens restent actifs bien après la durée prévue de leur vie utile. Malgré tout, comme l'Agence spatiale canadienne (ASC) prend très au sérieux la question des débris spatiaux, un plan d'élimination de la MCR a été établi suivant la Loi sur les systèmes de télédétection spatiale. Quand ils ne seront plus utilisés, les trois satellites de la MCR seront mis hors service, puis désintégrés dans l'atmosphère dans les 25 années qui suivront.
Ce plan respecte la réglementation en vigueur depuis plusieurs années au Canada et à l'étranger pour éviter la prolifération des débris spatiaux.
Le Comité de coordination interagence sur les débris spatiaux, où l'ASC joue un rôle actif, a développé des lignes directrices relatives à la réduction des débris spatiaux, que suivent le Canada, les autres puissances spatiales et les fournisseurs de services de lancement.
Comment vous assurerez-vous que les satellites de la MCR n'entrent pas en collision avec d'autres satellites ou des débris spatiaux?
Le Système d'évaluation et d'atténuation des risques de collision (CRAMS) de l'Agence spatiale canadienne suit plus de 60 satellites canadiens et étrangers pour déterminer les risques d'approche et de collision, et proposer des solutions pour les atténuer. Trois employés de l'Agence soutiennent les activités liées à ce système et font des analyses de rentrée atmosphérique si nécessaire. Les objets d'un diamètre de plus de 10 cm sont poursuivis de façon régulière avec les capteurs du Space Surveillance Network (réseau de surveillance de l'espace). S'il est déterminé qu'il existe une possibilité de collision, les exploitants de satellites sont avertis pour qu'ils fassent une manœuvre d'évitement si nécessaire.
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