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À la poursuite des ouragans depuis l'espace

Image satellite d'un ouragan atteignant la côte est de l'Amérique du Nord.

L'Agence spatiale canadienne (ASC) surveille par satellite les violentes tempêtes, comme les ouragans, depuis . En les observant depuis l'espace, les scientifiques peuvent mieux comprendre leur force et leur possible trajectoire. Les autorités disposent ainsi de plus de temps pour avertir la population et l'aider à se préparer.

Image satellite d'un ouragan atteignant la côte est de l'Amérique du Nord.

L'ouragan Lee capté par un satellite GOES avant qu'il se dirige vers les provinces de l'Atlantique le . (Source : NOAA.)

Des satellites à la poursuite des tempêtes tropicales

La mission de la Constellation RADARSAT (MCR) du Canada est constituée de trois satellites, chacun doté d'un radar à synthèse d'ouverture (RSO). Cette technologie spéciale permet de balayer la Terre à travers les nuages et dans l'obscurité, ce qui est particulièrement utile pour suivre les tempêtes tropicales, qui se forment au-dessus de l'océan et le masquent avec leur épaisse couverture nuageuse.

Pour s'assurer que la MCR capte les meilleures images possibles pendant la saison des ouragans, l'Agence a mis au point un outil spécialisé en  : le Système de planification de l'acquisition de données sur les cyclones tropicaux (SPADCT). Ce système examine les prévisions météorologiques de sources fiables – comme Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et le Joint Typhoon Warning Center des États-Unis – et indique aux contrôleurs de vol de l'Agence où positionner la MCR pour prendre des images des tempêtes.

Il arrive que les ouragans se déplacent rapidement et changent de direction de façon imprévue. Dans ces cas, il est difficile de capter l'œil du cyclone (le centre de la tempête), la partie la plus importante à étudier.

Le système SPADCT analyse automatiquement les prévisions météorologiques et sélectionne le meilleur moment du passage des satellites pour capter des images des tempêtes tropicales, ce qui maximise la valeur de chaque observation.

Images satellites en noir et blanc d'un cyclone tropical; à gauche vue classique, à droite avec données surimposées montrant l'œil.

Les RSO permettent d'avoir une vue unique du comportement des vents à la surface des océans. L'image de gauche montre le cyclone tropical Courtney dans le sud de l'océan Indien le . L'image de droite montre une vue du même cyclone non obstruée par les nuages : des données RSO de la MCR et des données de la mission Meteosat ont été superposées. (Sources : EUMETSAT et ASC.)

Se servir des données pour prévenir la population

Les images de la MCR révèlent des caractéristiques de ce qui se passe à la surface de l'océan pendant une tempête tropicale, comme la vitesse du vent et la structure de la tempête. Ces informations aident les organisations de prévision météorologique comme ECCC et la NOAA à améliorer leurs prédictions et à diffuser des alertes plus tôt, ce qui donne aux populations plus de temps pour se préparer et se protéger.

Les images et les données aident les prévisionnistes non seulement en temps réel, mais aussi après, où leurs analyses approfondies peuvent révéler de nouveaux éléments sur ces phénomènes qui peuvent être utiles pour la formation et les prévisions futures.

Grâce aux données de grande qualité de la MCR, fournies gratuitement et avec un minimum de restrictions, il est possible :

  • de fournir plus rapidement et plus précisément des avertissements de tempête;
  • d'assurer une meilleure coordination entre les organisations et les agences;
  • d'aider les équipes de secours à planifier les interventions;
  • de contribuer, en améliorant l'état de préparation, à la réduction des pertes économiques;
  • d'aider les chercheurs à étudier le comportement des tempêtes.

Les tempêtes tropicales ne connaissent pas les frontières

Les ouragans ne touchent pas que les régions tropicales : certains frappent aussi le Canada, en particulier dans l'est du pays. Par exemple, le , l'ouragan Fiona est devenu l'une des tempêtes les plus puissantes à s'abattre sur les provinces de l'Atlantique. Il a causé d'importants dégâts en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve, mais aussi au Québec : nombreux foyers privés d'électricité, routes bloquées, arbres déracinés, maisons emportées par les inondations côtières.

Cet ouragan a mis en lumière la nécessité de mettre au point le SPADCT. Si ce système avait existé à l'époque, il aurait permis de mieux suivre Fiona. Des données de la MCR (en anglais seulement) ont été fournies pendant la catastrophe.

Image satellite d'un ouragan avec un œil bien défini.

L'ouragan Fiona capté par le satellite Terra le . (Source : NASA.)

Un record établi avec les RSO de la MCR

En , l'Agence a multiplié ses efforts dans la surveillance des cyclones avec les RSO de ses satellites. Un nouveau record a été établi avec les RSO : 461 images de cyclones ont été captées par la MCR au cours d'une seule saison. Dans la plupart des cas, les satellites ont réussi à imager l'œil du cyclone, ce qui a permis d'obtenir de précieuses données à des fins d'analyse.

En utilisant des technologies de pointe et en collaborant étroitement avec diverses organisations, le Canada aide le monde à mieux comprendre les ouragans et à s'y préparer plus efficacement.

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