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Des étudiants de l'Université de Toronto envoient un télescope dans la stratosphère

Télescope BIT de l'université de Toronto

Télescope BIT de l'Université de Toronto. (Source : Barth Netterfield/Steven Li.)

Le , quatre étudiants en astronomie, en physique et en génie de l'Université de Toronto, sous la direction du professeur Barth Netterfield, ont eu l'occasion unique d'essayer leur prototype de télescope imageur embarqué sur un ballon dans l'environnement spatial circumterrestre. Grâce au programme Stratos de l'Agence spatiale canadienne (ASC), les étudiants ont eu accès à un des ballons stratosphériques de la campagne Strato Science qui a eu lieu à Timmins, en Ontario. Cela leur a permis de démontrer que le prototype de télescope imageur pourra fournir des images à grand champ de vision dans le spectre de la lumière visible à une résolution que seul le télescope spatial Hubble de la NASA peut surpasser.

Comme l'atmosphère crée de la distorsion et nuit au rendement des télescopes au sol, ce télescope d'un demi-mètre a jeté les bases d'une nouvelle méthode qui permettra d'effectuer des observations astronomiques de grande qualité à partir d'un ballon. Cette expérience a montré qu'il est possible d'observer les étoiles et les galaxies à une résolution bien plus élevée que celle obtenue depuis le sol. Grâce au ballon stratosphérique, l'Université de Toronto a prouvé que son système de pointage était de loin supérieur et plus économique que toute autre technologie existante sur le marché. Il est possible qu'un jour, une plateforme inspirée de ce prototype de télescope imageur embarqué sur un ballon serve à l'observation d'exoplanètes géantes.

Équipe du Télescope BIT de l'université de Toronto

Image de l'équipe qui a travaillé sur le télescope BIT. À partir de la gauche : Javier Romualdez (étudiant au doctorat), Mathew Galloway (étudiant au doctorat), Steven Li (étudiant à la maîtrise), Barth Netterfield (professeur de l'Université de Toronto), John Hartley (étudiant au doctorat) et Richard Massey (professeur à Durham University - Royaume-Uni). (Source : Barth Netterfield/Steven Li.)

Permettre aux étudiants de se consacrer à leur passion

Lorsque des étudiants travaillent à un projet de développement de technologie spatiale, ce qu'ils souhaitent, c'est d'avoir la possibilité de soumettre leur innovation à un essai et de la lancer. En permettant aux étudiants d'avoir accès à des ballons stratosphériques, l'ASC leur donne l'occasion de poursuivre cet objectif. Les ballons se sont révélés idéaux pour former la prochaine génération d'ingénieurs et de scientifiques, car ils leur permettent de réaliser leurs expériences scientifiques ou leurs missions de démonstration technologique dans un court laps de temps et ainsi d'obtenir rapidement des résultats.

Expérience pratique qui profite à tous

Pendant la campagne Strato Science , des étudiants de l'Université de Toronto ont pu mettre en commun leurs connaissances avec d'autres spécialistes du domaine et présenter leur technologie. Cette campagne leur a permis d'avoir accès à un plus grand réseau d'experts étrangers et d'améliorer leur expérience d'apprentissage dans son ensemble. Grâce aux possibilités qui leur ont été offertes, ces étudiants ont acquis des compétences pertinentes qui les appuieront vraisemblablement dans leurs démarches pour accéder au marché du travail.

Repousser les limites de la technologie

Dans le cadre de l'initiative Vols pour des investigations en technologies et sciences spatiales, l'Université de Toronto a reçu une contribution de 499 983 dollars le . Ainsi, l'équipe pourra procéder à l'essai d'une version améliorée du prototype de télescope imageur, appelé SuperBIT, au cours d'un vol de longue durée d'un ballon lancé depuis la Nouvelle-Zélande. Le SuperBIT est susceptible de fournir des images à grand champ de vision de galaxies éloignées à un niveau de détail comparable à celui des images du télescope Hubble. Si cette plateforme est couronnée de succès, le SuperBIT marquerait le début d'une nouvelle ère de conditions d'observation analogues à celles de l'espace, économiques et très accessibles, ce qui répondrait à une multitude d'objectifs du domaine de l'astrophysique.

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