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Profil personnel – candidats astronautes

Les candidats participant au processus de sélection des astronautes ont tous des parcours uniques ainsi que des qualités et des compétences exceptionnelles. Découvrez leur profil hors du commun.

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Leuschen, Jason

Jason Leuschen

Lieu de naissance
Murrayville, Colombie-Britannique, Canada

Lieu de résidence
Ottawa, Ontario, Canada

Études

  • Baccalauréat, génie mécanique – Université de la Saskatchewan

Quel est votre emploi actuel?

Élève-pilote, Aviation royale du Canada - Je suis une formation pour devenir pilote d'hélicoptère et pouvoir ainsi être aux commandes d'un hélicoptère de recherche et de sauvetage comme le puissant CH-149 Cormorant! Un bon pilote doit avoir une connaissance approfondie de son aéronef ainsi que des règlements et procédures, sans oublier que sa coordination et sa forme physique doivent être excellentes. Les élèves-pilotes passent beaucoup de temps à étudier en prévision des missions à venir, en plus de s'entraîner sur des simulateurs de vol et de faire des exercices de visualisation. Le sport et l'exercice sont importants pour préparer le corps aux rigueurs des forces d'accélération, de la chaleur et du froid. Et parfois, on nous laisse réellement piloter!

Pourquoi voulez-vous devenir astronaute?

Il n'est pas étonnant que j'adore le ciel puisque j'ai grandi dans une ferme de la Saskatchewan, la « terre des cieux vivants » comme on l'appelle. La plupart du temps, l'aube naissante m'inspirait, insurpassée en beauté sinon par les lueurs de la tombée du jour. Le soir, dans le champ, sans lumière artificielle, j'étais captivé par la Voie lactée, les aurores boréales et la Lune. Je traînais mon jeune frère avec moi pour regarder des pluies de météores et songer à notre place dans l'Univers. Je veux être un astronaute depuis lors, pour me rapprocher un peu plus des cieux.

Si vous pouviez explorer un endroit dans notre système solaire, lequel choisiriez-vous?

Qu'est-ce qui vous a incité à étudier dans votre domaine?

En première année, les expo-sciences ont constitué un bon exutoire pour ma curiosité. Ainsi, j'ai fait des volcans avec du bicarbonate de soude, je me suis intéressé aux lasers et j'ai fabriqué des robots. D'ailleurs, la conception et la fabrication de robots me plaisaient tellement qu'en huitième année, j'ai décidé que je serais ingénieur. Il ne me restait plus qu'à choisir une spécialité. Vu ma passion pour les machines, l'aérospatiale s'est imposée comme présentant les plus grands défis. J'ai passé bien des soirées et des fins de semaine à construire des fusées et à travailler dans la soufflerie de l'université, une passion qui s'est transformée au fil du temps en carrière. Et dire que tout a commencé par de la simple curiosité!

Pensez à un enseignant qui a eu une influence positive sur vous. Qu'a-t-il fait pour avoir cette si grande influence?

Mme Billo, mon enseignante de troisième année, a compris que le garçon turbulent qui dérangeait sa classe agissait ainsi parce qu'il s'ennuyait. Elle a eu la perspicacité de canaliser mon énergie dans des projets additionnels visant à occuper mon esprit (et ma bouche…). C'est ainsi que j'ai conçu des ateliers pour la classe et donné des présentations sur des sujets scientifiques. J'ai découvert ainsi que j'aimais apprendre et que je pouvais être bon à l'école. À partir de ce moment, j'ai toujours fait plus de devoirs.

Qu'aimez-vous le plus de votre emploi?

J'aime le fait que tous les membres de l'Aviation royale canadienne se soient fait inculquer l'esprit d'équipe dès le tout premier jour. Dans le cadre de mon travail, j'ai la chance de relever de grands défis personnels avec une équipe d'instructeurs derrière moi et des collègues qui me soutiennent à mes côtés. L'entrainement militaire est extrêmement exigeant étant donné l'environnement dans lequel nous pourrions devoir travailler, et personne ne peut réussir sans l'aide de son équipe. Malgré le caractère compétitif de l'entrainement, chacun de nous est prêt à se sacrifier pour assurer le succès de ses pairs parce que quand les autres gagnent, on gagne aussi.

Quelle personne vivante admirez-vous le plus? OU Qui sont vos héros dans la vraie vie?

J'admire les familles des militaires. Les conjoints et enfants des militaires sont prêts à renoncer à du temps avec leurs proches pour que ces derniers puissent servir leur pays. Ces familles ont bien des raisons de s'inquiéter et peu de réconfort quand ceux qu'ils aiment sont au loin. Pendant cette épreuve, la plupart des familles de militaires font preuve de courage et appuient les membres pour qu'ils puissent continuer à accomplir leurs missions.

Quel est votre film de science-fiction préféré?

Comme je suis né en 1977, La Guerre des étoiles a eu une grande influence sur mon enfance. Encore aujourd'hui, je me rappelle très bien la première fois que j'ai vu La Guerre des étoiles à la télévision, et je peux encore ressentir l'excitation et l'émerveillement qui m'habitaient. George Lucas nous a emmenés dans l'espace, puis sur d'excitantes planètes étrangères. Enfant, j'ai reproduit la cabine de pilotage du Faucon Millénium dans mon sous-sol et j'ai dû expliquer à mon frère, non sans difficulté, pourquoi son rôle de Chewbacca était si essentiel dans l'histoire (pour que je puisse jouer le rôle d'Han Solo, naturellement).

Quelle est votre devise?

En me remettant mes bottes et ma combinaison de vol, l'armée a aussi eu la gentillesse de me fournir une devise, à savoir Sic itur ad astra, qui veut dire « Telle est la voie vers les étoiles. » Je fais entièrement confiance à l'Aviation royale canadienne pour ce qui est de la traduction parce que, vous savez… mon latin est un peu rouillé.

Si vous pouviez emmener quelqu’un dans l’espace, qui emmèneriez-vous?

Quel est le meilleur conseil professionnel que vous ayez jamais reçu?

Mon père était agriculteur, alors il était plus une fourmi qu'une cigale. Il m'a souvent dit qu'on ne se préparait jamais assez. J'étais camionneur pour mon père lorsque j'essayais de trouver un emploi après mes études universitaires. Pendant le chargement de mon camion, j'en profitais pour me plonger dans des livres ésotériques sur les souffleries en vue d'un examen écrit dans le cadre d'un concours pour un poste d'aérodynamicien au Conseil national de recherches du Canada. Mes efforts ont porté leurs fruits : parmi les nombreux candidats de partout au pays qui avaient postulé, j'étais le seul candidat à ne pas être titulaire d'un doctorat, mais j'ai tout de même décroché un des deux postes.

Quel est votre bien le plus précieux?

Je me suis construit une réplique d'une Shelby Cobra 1965. C'est une bête inconfortable, peu fiable et capricieuse, mais impossible de ne pas sourire quand je réussis à la faire rouler et qu'il fait beau. Mes plus grandes frustrations me mènent à mes plus grandes victoires.

Quel est votre endroit préféré sur Terre?

Vu que voler au-dessus de la surface de la Terre ne correspond probablement pas à se trouver « sur Terre », je répondrai donc que c'est la ferme de mes parents, où j'ai grandi, à Bruno, en Saskatchewan. Sauf pendant la saison des moustiques.

Quelle est votre plus grande réussite selon vous?

Devenir un pilote militaire est ma plus grande réussite. Le défi pour obtenir ce poste convoité a commencé avec plusieurs tests à vous tordre le cerveau. L'instruction de base a suivi, c'est-à-dire trois mois où il fallait oublier sommeil et dignité. Ensuite, la phase I de la formation en pilotage où on nous demandait de démontrer trop de compétences en trop peu de temps. À la fin, 40 % de mes collègues n'étaient plus de la partie. La phase II de la formation en pilotage a eu lieu en 2015 : véritable marathon de 10 mois, il fallait en apprendre plus qu'on pensait jamais pouvoir en absorber et faire des choses avec un avion qui semblaient initialement nous mener vers une mort certaine, mais qui sont devenues en quelque sorte une seconde nature à la fin du programme.

Quel est votre livre préféré?

Le routard galactique, de Douglas Adams.

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