Mission Crew-10 : des astronautes et du matériel scientifique canadien à destination de la Station spatiale internationale
Mise à jour : Le lancement de la mission Crew-10 est maintenant prévu le .
Le lancement de la mission SpaceX Crew-10 de la NASA est prévu pour demain () depuis le centre spatial Kennedy en Floride. Le vaisseau Crew Dragon s'envolera sur une fusée Falcon 9 et devrait s'amarrer à la Station spatiale internationale .
L'équipage à bord du Crew Dragon sera formé des astronautes de la NASA Anne McClain (commandante) et Nichole Ayers (pilote), de l'astronaute de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale Takuya Onishi et du cosmonaute de Roscosmos Kirill Peskov pour une mission scientifique d'environ cinq mois à la Station spatiale internationale.
Le vaisseau transportera aussi du matériel pour les études canadiennes Vascular Calcium et La santé dans l'espace, notamment des vêtements connectés, comme des bandeaux, pour le biomoniteur, une technologie canadienne innovatrice conçue pour collecter des données physiologiques en s'intégrant à la routine quotidienne des astronautes.
Vascular Calcium examine si le fait de passer un an dans l'espace :
- augmente la perte d'élasticité artérielle et la résistance à l'insuline par rapport à un vol spatial de six mois;
- provoque une perte de calcium dans les os et une accumulation de calcium dans les artères.
Cette étude vise aussi à déterminer si les changements dans l'activité et la condition physiques ont un effet sur la résistance à l'insuline. L'objectif est de comprendre les risques pour la santé cardiovasculaire et osseuse d'un séjour prolongé dans l'espace.
Vascular Calcium est l'une des deux études de l'Agence spatiale canadienne dans le cadre du programme CIPHER de la NASA qui examine les effets sur la santé de missions spatiales de courte durée, de six mois et d'un an. TBone 2 en fait partie aussi : elle porte sur les conséquences sur santé osseuse des astronautes attribuables au temps passé dans l'espace. L'étude précédente TBone a confirmé qu'en microgravité, le système osseux d'un astronaute semble vieillir rapidement : une mission spatiale de six mois entraine une perte osseuse équivalente à celle sur Terre pendant près de 20 ans.
L'étude La santé dans l'espace examine le fonctionnement du système cardiovasculaire des astronautes à bord de la Station. Le biomoniteur sert à collecter des données à cet effet.

En , l'astronaute de l'Agence spatiale canadienne David Saint-Jacques met pour la première fois dans l'espace le biomoniteur, alors une nouvelle technologie canadienne. Ce système innovateur comportant notamment un maillot intelligent est conçu pour mesurer et enregistrer les signes vitaux des astronautes. (Source : ASC/NASA.)
Les chercheurs se servent ensuite des données recueillies avec la plateforme d'intelligence artificielle Artemis pour obtenir des informations sur la santé des astronautes. L'équipe à l'origine d'Artemis a pour objectif d'améliorer la santé des astronautes tout en testant et en perfectionnant la plateforme pour qu'elle soit utile sur Terre. Artemis a d'abord été utilisée en néonatalogie pour surveiller les prématurés et ensuite pour suivre la santé des pompiers, des officiers tactiques et du personnel militaire dans des environnements extrêmes.
Le lancement sera retransmis en direct sur la chaine NASA+ (en anglais seulement) le .
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