Sélection de la langue

Recherche


Haut de page

Des études en conditions analogues sur des humains aident aux préparatifs des agences spatiales en vue des missions dans l'espace lointain

Dans certains domaines de recherche, il faut parfois reproduire l'environnement d'un endroit difficile d'accès, dangereux ou encore inexistant sur Terre, comme l'espace. Dans ce cas, les chercheurs font ce qu'on appelle des « études en conditions analogues ». Lors de ces études, ils peuvent tester tout ce qui fait partie d'une mission (p. ex. technologies, équipement, véhicules, communications).

Ces études leur permettent aussi d'approfondir leurs connaissances sur les effets des vols spatiaux sur les astronautes. Ils peuvent même essayer de trouver des façons d'atténuer les risques, d'éviter d'éventuelles complications et de prévenir les dangers.

Études en conditions analogues sur des humains

Le Canada et d'autres pays se préparent aux missions d'exploration habitée dans l'espace lointain. Les études en conditions analogues sur des humains aident à comprendre les effets néfastes des missions de longue durée sur la santé des astronautes. Il y en a trois types.

La NASA et l'Agence spatiale européenne (en anglais seulement), par exemple, font des études en conditions analogues. L'Agence spatiale canadienne (ASC) soutient plusieurs équipes canadiennes de chercheurs qui mènent des études d'alitement ou d'immersion sèche.

Déroulement d'une étude en conditions analogues

Les études en conditions analogues varient : les protocoles et les objectifs ne sont pas les mêmes. Voyons comment se déroulent les études d'alitement et d'immersion sèche financées par l'ASC.

Programme d'entrainement par intervalles à haute intensité

Un participant à une étude d'alitement canadienne suit un programme d'entrainement par intervalles à haute intensité afin de déterminer si une telle contremesure peut aider à réduire les effets néfastes de l'inactivité. (Source : Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.)

Étude d'alitement : Lors d'une étude d'alitement, les volontaires passent jusqu'à 70 jours le corps incliné, la tête de six degrés plus bas que le reste du corps. Ils mangent, dorment, font de l'exercice, se lavent et mènent toutes leurs autres activités dans cette position. Pendant ce temps, les chercheurs suivent leur état de santé. Comme le sang se rend moins facilement vers le bas du corps à cause de l'inclinaison, l'organisme des volontaires subit un peu les mêmes effets que celui des astronautes dans l'espace où la gravité est quasi nulle. Ils perdent aussi de la force musculaire, comme c'est le cas des astronautes en situation de microgravité.

Grâce aux études d'alitement, les chercheurs tentent de trouver des solutions pour contrer les effets de la microgravité. Par exemple, selon eux, la gravité artificielle et l'exercice seraient bénéfiques pour la santé des astronautes. Ainsi, ils simulent la gravité et font faire de l'exercice aux volontaires de certaines études pour voir dans quelle mesure ceux-ci en tirent des bienfaits.

Participant d'immersion sèche flotte dans un environnement liquide

Deux participants à une étude d'immersion sèche sont enveloppés d'une toile imperméable posée sur deux grandes baignoires remplies d'eau. (Source : DLR.)

Étude d'immersion sèche : Les études d'immersion sèche sont particulièrement utiles puisque les conditions mises en place sont interprétées par l'organisme des volontaires comme une absence de support. Elles reproduisent ainsi assez fidèlement la microgravité.

Dans le cadre de ces études, les volontaires passent environ cinq jours sur une toile imperméable posée sur une grande baignoire remplie d'eau. Ils flottent, presque entièrement « immergés », tout en restant au sec. Les chercheurs étudient comment leur corps s'adapte à cette microgravité simulée, en particulier les systèmes osseux et cardiovasculaire, qui s'affaiblissent quand la gravité est très faible.

Utilité sur Terre des études en conditions analogues

Si les études en conditions analogues visent à aider les astronautes dans l'espace, elles trouvent aussi des applications sur Terre. Les patients alités et les personnes âgées sont susceptibles de souffrir des mêmes problèmes de santé qu'éprouvent les astronautes en mission spatiale de longue durée. Les chercheurs espèrent pouvoir se servir des résultats de leurs études en conditions analogues pour les aider.

Poursuivez l'exploration

Date de modification :