Transcription
Tim Peake : Bonjour, je m’appelle Tim Peake. Bienvenue à bord de la Station spatiale internationale!
Dans l’espace, le corps subit un vieillissement accéléré. Heureusement, la plupart des effets secondaires sont réversibles à notre retour sur Terre. L’espace est donc un contexte propice à l’étude des effets du vieillissement et de l’immobilité.
L’une des expériences à bord en ce moment est une recherche financée par l’Agence spatiale canadienne du nom de MARROW. Dirigée par les docteurs Guy Trudel et Odette Laneuville de l'Université d'Ottawa, MARROW vise à comprendre les effets de la microgravité sur la moelle osseuse.
Lorsque nous sommes sédentaires — et lorsqu’il y a moins de forces agissant sur nos os, comme ici dans l’espace —, notre moelle osseuse produit davantage de cellules adipeuses et moins de globules rouges, et le fonctionnement des globules blancs est perturbé. Cela peut entrainer une anémie, prédisposer à des infections et augmenter la sensibilité aux radiations.
MARROW permet de suivre l’évolution de la moelle osseuse de 10 astronautes à l’aide de l’imagerie par résonnance magnétique, avant et après leur séjour de six mois dans l’espace, et de comparer des échantillons de sang et d’haleine prélevés avant, pendant et après leur vol.
Grâce à MARROW, les scientifiques auront une meilleure compréhension de l’interaction entre les cellules adipeuses et sanguines dans la moelle osseuse. Leurs connaissances pourraient aider à protéger les astronautes dans l’espace et à lutter contre les effets de l’inactivité sur Terre, et profiter ainsi aux patients alités, aux personnes à mobilité réduite et aux aînés.