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La technologie canadienne dans l'espace aide à lutter contre le cancer du sein sur Terre

Description

Publiée le 30 octobre, 2018

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La technologie canadienne dans l'espace aide à lutter contre le cancer du sein sur Terre

2018-10-30 - La technologie des robots spatiaux canadiens Canadarm2 et Dextre se retrouve sur Terre dans le robot IGAR (Image-Guided Autonomous Robot), mis au point par le Centre for Surgical Invention & Innovation (CSii, centre pour l'invention et l'innovation en chirurgie) en collaboration avec MDA, une filiale de Maxar.

Voyez comment ce robot effectue des biopsies guidées par IRM, essentielles pour détecter et traiter le cancer du sein. L'accès aux soins de santé sur Terre évolue grâce au robot IGAR, fruit de l'expertise canadienne nécessaire à la construction des robots canadiens de la Station spatiale internationale. (Sources : Agence spatiale canadienne, NASA.)

Transcription

Tim Fielding : L’espace est un environnement assez extrême. Tout équipement exposé aux rigueurs de l’espace pendant une longue période devra éventuellement être réparé.

Ken Podwalski : Chaque fois qu’il faut faire des réparations à l’extérieur de la Station spatiale, un astronaute doit mettre sa combinaison et sortir, ce qui est très risqué, dangereux même. De plus, lorsqu’il fait ces tâches, l’astronaute ne fait pas d’expériences scientifiques, son véritable travail.

Ken Podwalski : La maintenance de la Station spatiale internationale présentait d’importants défis que nous allions devoir surmonter. Le Canada était bien placé pour trouver une solution à ce défi et il l’a fait avec le robot Dextre.

Tim Fielding : Dextre est un robot à deux bras capable de réaliser des tâches qui exigent des mouvements précis à l’extérieur de la Station et il fait ce travail à la place des astronautes.

Ken Podwalski : Dextre est un robot à tout faire, qu’on utilise pour assurer la maintenance de l’extérieur de la Station. Un des avantages de Dextre, c’est qu’il peut être commandé à partir du sol.

Tim Fielding : Comme l’équipage au sol peut manœuvrer ces robots, l’astronaute n’a plus à s’occuper de ça non plus.

Ken Podwalski : Maintenant que Dextre est utilisé régulièrement à la Station spatiale, l’équipage à bord peut passer plus de temps sur les expériences scientifiques. C’est important puisque c’est pour cette raison qu’on a construit la Station, pour y faire des expériences scientifiques en orbite basse terrestre.

Dr Mehran Anvari : Malheureusement, seulement environ 40 % des femmes qui devraient passer un examen annuel de dépistage par IRM en passent un. Si ce pourcentage est si bas, c’est en partie parce qu’elles n’ont pas accès aux meilleurs radiologistes dans leur région.

Dre Nathalie Duchesne : Certaines femmes doivent conduire sur de longues distances, pendant sept à huit heures, en pleine tempête de neige et risquer leur vie juste pour subir une biopsie du sein par IRM.

Dr Mehran Anvari : Quand nous avons commencé nos recherches sur la téléchirurgie avec l’Agence spatiale canadienne et la NASA, nous nous sommes tournés vers MDA. Cette entreprise canadienne a participé à la fabrication de tous les systèmes robotisés utilisés actuellement à la Station spatiale.

Tim Fielding : Nous avons alors mis au point IGAR, un robot autonome guidé par l’image.

Dre Nathalie Duchesne : IGAR est un robot télécommandé qui permet de faire des biopsies du sein guidées par IRM.

Dr Mehran Anvari : Le robot IGAR peut être commandé à distance par les radiologistes, peu importe où ils se trouvent, ce qui leur permet de superviser la biopsie du sein d’une patiente à des centaines ou à des milliers de kilomètres de là. La patiente peut donc subir sa biopsie du sein dans un hôpital de sa région et ne pas avoir à se rendre dans une autre ville ou un autre hôpital pour avoir accès à l’expertise.

Dre Nathalie Duchesne : Et les résultats sont très, très encourageants. Nous avons démontré que le robot IGAR était sûr. Et extrêmement précis… aussi précis qu’un humain.

Dr Mehran Anvari : Cela nous permettra, c’est ce qu’on espère, de faire passer à près de 100 % la proportion des gens qui pourront subir l’examen de dépistage dont ils ont besoin. Le robot IGAR est basé sur les connaissances acquises pendant la mise au point des robots du programme spatial et du logiciel pour commander les robots de la Station spatiale.

Tim Reedman : Certaines des technologies qui nous ont occupés pendant un bon moment sont maintenant offertes sur le marché. Nous en savons beaucoup sur la façon de les utiliser. Et pas seulement en médecine, mais dans bien d’autres domaines. Et c’est ce que nous faisons. Est-ce que tout ça se serait produit sans la Station spatiale? Non, pas vraiment. Pas comme ça, en tout cas.

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