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Le Canada, partenaire dans la construction de l'observatoire spatial japonais à rayons X

Lancement : 17 février 2016
État : Perdu

ASTRO-H : l'observatoire à rayons X du Japon

Imaginez que vous êtes capable d'étudier de gigantesques trous noirs et les vestiges d'explosions stellaires titanesques. C'était exactement la mission du satellite ASTRO-H, rebaptisé Hitomi après son lancement, un imposant observatoire spatial à rayons X de nouvelle génération mis au point par l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA) (en anglais seulement) en collaboration avec les États-Unis, l'Europe et le Canada par l'intermédiaire de l'ASC. L'observatoire ASTRO-H était équipé de quatre télescopes et détecteurs à rayons X spécialisés. Ensemble, ces instruments devaient permettre d'observer des sources cosmiques de rayons X à une résolution sans précédent.

Peu après son lancement réussi le 17 février 2016, ASTRO-H s'est mis à tournoyer sur lui-même à cause d'une anomalie, ce qui a rompu le lien de communication avec le centre de contrôle au Japon. Le 28 avril 2016, la JAXA a annoncé qu'elle mettait fin à ses efforts visant à reprendre les rênes du satellite pour se pencher sur ce qui a causé l'incident, toujours un mystère.

D'où vient le nom « Hitomi »?

ASTRO-H a été rebaptisé « Hitomi » - ce qui signifie généralement « œil », plus particulièrement « pupille » -, nom tout désigné pour évoquer l'« ouverture » de l'œil scrutateur qu'aurait porté cet observatoire sur l'Univers!

Hitomi fait référence à l'ouverture (la pupille) de l'œil qui laisse pénétrer la lumière, absorbée par la rétine. Le nom Hitomi est aussi inspiré d'une légende. Un jour, un homme a dessiné quatre dragons. Tous les aspects des dragons y étaient, sauf les « hitomis » (les yeux). En voyant ses dessins, certaines personnes lui ont dit qu'il devait mettre les hitomis. « Les dragons ne seront pas complets tant qu'ils n'en auront pas! » Après une certaine hésitation, il s'est incliné : il a ajouté des hitomis à deux des dragons. Ils ont immédiatement pris vie, se sont détachés de la page et se sont envolés, alors que les deux autres dragons sont restés sur la page.

Plus d'information sur D'où vient le nom « Hitomi »? (en anglais seulement).

Une technologie de précision canadienne à bord

Le Canada a participé à la production de l'un des plus importants instruments d'ASTRO-H, le télescope à rayons X durs. Celui-ci se trouvait à l'extrémité d'un mât de six mètres qui possédait la capacité de pivoter et de plier en raison des vibrations en orbite et des transitions jour-nuit extrêmes (l'engin spatial était en orbite à 550 km de la Terre, où les températures oscillent entre -30 °C et 40 °C).

Reconnaissant l'expertise canadienne en systèmes optiques et en systèmes de vision spatiale, la JAXA a approché l'ASC en 2009 pour étudier la possibilité que le Canada fournisse un système de mesure pour le télescope à rayons X durs de la mission. Neptec Design Group, une entreprise d'Ottawa, en Ontario, s'est vu attribuer un contrat par l'ASC pour la conception et la construction du Système canadien de métrologie du satellite ASTRO-H (CAMS) comme solution au problème du télescope à rayons X durs. Le CAMS devait mesurer les distorsions du mât avec une précision équivalente à l'épaisseur de deux cheveux humains, ce qui devait permettre aux opérateurs de la mission de calibrer les données et d'améliorer sensiblement les performances du télescope à rayons X durs.

En échange de cette pièce d'équipement essentielle, le Canada a assuré la place d'institutions canadiennes au sein du groupe de travail scientifique de la mission, qui comprend des scientifiques de renom du monde entier, en particulier du Japon, des États-Unis et de l'Europe. Si la mission avait été couronnée de succès, les membres du groupe auraient eu un accès prioritaire au temps d'observation avec l'observatoire spatial. Les données recueillies auraient ensuite été mises à la disposition de tous les scientifiques, dont les astronomes canadiens.

L'ASC avait sélectionné trois astronomes canadiens pour représenter le Canada au sein du groupe de travail scientifique et appuyer le projet du CAMS :

  • Luigi Gallo, Ph. D., chercheur principal pour le CAMS, Université St. Mary's;
  • Brian McNamara, Ph. D., Université de Waterloo;
  • Samar Safi-Harb, Ph. D., Université du Manitoba.

Le soutien financier offert par l'ASC a permis à ces scientifiques de poursuivre et d'approfondir leurs recherches en astronomie spatiale dans le cadre de la mission ASTRO-H ainsi que de participer aux réunions du groupe de travail scientifique international de la mission ASTRO-H.

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Source : Agence spatiale canadienne

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Source : Agence spatiale canadienne

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Date de modification :